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 dans la chaleur des cendres - Dee

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Chad Winter
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Chad Winter

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MessageSujet: dans la chaleur des cendres - Dee   dans la chaleur des cendres - Dee EmptyLun 12 Juin - 21:41

Tu entends au loin le son d'une guitare et le murmure d'une voix qui chante. Une douce mélodie, tirée des films, ou peut-être de tes souvenirs de précédents voyages. Le ciel est dégagé et la nuit, étoilée. Tu aperçois au moins la grande ourse, l'une des seules constellations que tu es capable de reconnaître. Une casseroles majestueuse. En quoi c'est sensé être un jour ? Tu te l'es toujours demandé.

Tu avances en direction du feu de camp qui crépite. Les braises rougeoyantes s'envolent dans les airs avant de retomber en virevoltant, recouvrant le sol d'une suie fine et légère. Tu humes l'odeur familière du bois qui brûle. Tu as toujours aimé ce parfum envoutant, à la fois synonyme d'hiver et d'été. Le bois du poêle dans un chalet de montagne, ou celui du feu de joie des camps d'été, où grillent des marshmallow. Tu souris. Ce road trip commence divinement bien. Dans ton esprit se mêlent souvenirs et émotions.

Tu repères une demoiselle accroupie à une distance raisonnable du feu. Elle ne semble discuter avec personne, alors tu décides de t'approcher. Son visage est éclairée d'une lumière vacillante, et ses cheveux auburn reflètent les flammes ambrées. Tu souris. C'est plutôt magique comme début de road trip, hum ? Tu dis, tout en t'asseyant à côté d'elle, à une distance respectable. Voilà un jour que vous étiez arrivés à Ocean City, et la deuxième nuit de votre escale venait de tomber. 
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Daisy Donovan
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Daisy Donovan

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MessageSujet: Re: dans la chaleur des cendres - Dee   dans la chaleur des cendres - Dee EmptyLun 12 Juin - 22:16

Social butterfly par excellence, Daisy ne sait pas réellement si c'est la lumière, le bruit ou les gens qui l'attirent jusqu'à s'en brûler les ailes. Sans doute les trois. Ce qu'elle sait, en revanche, c'est que la solitude lui grignote les entrailles et qu'un silence pesant comprime ses poumons d'angoisse, donc c'est ce qu'elle fuit, en permanence. Ce voyage, il a aussi quelque chose d'initiatique, de salvateur, bien qu'elle le taise. Il est supposé la soigner, au moins un peu. Faire taire sa crainte irrationnelle de l'abandon qui l'entrave depuis déjà si longtemps, le départ de maman et celui de papa. Celle qui la rend si fébrile et l'enferme souvent dans une désastreuse caricature d'elle-même. Elle, elle donne tout pour qu'on la regarde, qu'on la remarque, qu'on la veuille, même si ça ne dure pas longtemps. Elle se nourrit de l'attention qu'on lui porte, des soupirs et des caresses, des regards et des sourires. Et Daisy, elle veut bien essayer de s'améliorer, vraiment, elle espère que la distance avec un Hoxie toxique et de nouvelles amitiés solides nouées sur la route l'aideront mais pour l'instant ... au deuxième soir, il est encore trop tôt pour espérer un miracle.
C'est pourquoi elle est là, près du feu qui dessine de jolies arabesques sur sa peau dénudée, le minois rivé sur la carte postale à l'effigie d'ocean city qu'elle s'apprête à rédiger, absorbée par sa tâche. "Salut Jill !" jusque là, tout va bien. Une ponctuation enjouée, l'utilisation du surnom familier pour créer une proximité perdue avec les années ... elle a tout bon, Dee. Elle partage une aventure extraordinaire avec une meilleure amie perde de vue. C'est chouette, non ? Ce serait chouette, oui, si entre les lignes ce n'était pas à William Peterson qu'elle s'adressait dans une vaine tentative de lui prouver qu'elle avait réussi, même sans lui. Qu'elle était partie loin d'Hoxie, ses rêves plein la tête, comme elle lui avait toujours dit, même s'il raillait avec tendresse ses lubies de gosse intrépide qui apprendrait à se polir, avec l'âge. Parce que si elle a besoin du regard des autres pour avancer sans trébucher, l'assentiment qu'elle recherche le plus, c'est celui des papas. Elle l'a réalisé très jeune, Dee, alors qu'elle dînait chez Jillian. Elle avait treize ans et cherchait plus que de raison le regard de William Peterson. Elle cherchait à le faire rire, à se montrer renversante, intéressante, adulte et rosissait sous ses rares coups d'oeil. Le soir, dans l'intimité du lit de sa copine d'école, Daisy a affirmé très sérieusement qu'elle était amoureuse de William, elle qui ne connaissait rien de l'amour et encore moins des hommes. Jill a ri, longtemps, de l'admiration sans bornes de son amie pour lui sans réaliser que Daisy ne plaisantait pas. William la troublait parce qu'il était tout ce dont on l'avait privée, tout ce qu'elle désirait retrouver : la fierté dans les yeux d'un homme mature, des questions toutes simples sur sa journée qui démontraient un intérêt réel, une main bienveillante sur son épaule et des sourires complices. Jillian, elle a laissé la môme coloniser son papa avec une générosité sans nom, consciente que Daisy en avait besoin, elle devenue maman de son propre géniteur, jusqu'à ce qu'elle franchisse la ligne rouge, des années après. Encore mineure, Dee a goûté aux lèvres de William, à la tendresse touchante d'un homme rendu fébrile par le fruit défendu. Il n'a pas été le seul, mais il a été le premier à tatouer sur sa peau les conséquences de ses daddy issues. Ce n'est pas seulement physique, ça l'est même rarement mais Daisy, elle a besoin de figures paternelles. Elle a le vieux Mo, son patron au pub qui l'écoute patiemment, l'engueule et la rabroue comme un père fouettard, elle a Rhys, le metteur en scène de sa troupe de théâtre qui la pousse en avant et refuse ses avances enflammées, maladroites.
Mais ce n'est jamais suffisant, car rien ne remplace l'amour paternel, l'amour maternel, la douleur de n'avoir jamais été assez pour des parents démissionnaires. Pourtant, Daisy insiste. Libre de l'entrave étouffante d'Hoxie, elle tisse elle-même la propre toile qui l'engluera, en feignant la carte postale enjouée à une amie qui ne lui a jamais tout à fait pardonné pour mieux rechercher le père. Le père qui lui manque plus encore, depuis que papa est décédé. Ce n'est pas constant, parce qu'il était parti depuis longtemps, même vivant. Ca vient lui lécher le coeur comme une vague, comme un vague-à-l'âme, en réalité, la douleur, le manque, et sa façon de réagir toujours mal, à l'envers, de façon aveugle et déraisonnable. C'est une voix grave, masculine, qui l'extrait de sa rédaction inutile et clairement masochiste. Daisy relève la tête, groggy, un rien étourdie par ce retour abrupt à la réalité et contemple longuement les ombres qui dansent sur le visage de Chad avant de s'ancrer à nouveau dans cette jolie soirée printanière. Ses pulpeuses esquissent un sourire chaleureux alors que ses opales viennent rencontrer les siennes. "Ouais, l'océan est magnifique, je crois que j'adorerais vivre en bord de mer. Je ne l'avais jamais vu avant, je savais pas ce que je manquais. Tout a l'air tellement plus joli, plus ... facile en fait, avec le bruit des vagues en fond sonore." Elle conclut dans un soupir d'aise, quelque part entre le contentement le plus absolu et le regret de n'avoir pas eu le courage de partir plus tôt. De quitter son Arkansas nauséabond avec Tobs et Rye, en emportant son papa sous le bras et la maman de Toby aussi. Peut-être que la brise marine aurait chassé les ténèbres en lui, peut-être même qu'il serait tombé pour la mère de son meilleur ami, ce qui a toujours été le fantasme absolu de Daisy : que papa retrouve le sourire avec la sainte à laquelle Tobs était si attaché. Ses prunelles océanes délaissent un instant les traits de golden boy de Chad pour se perdre dans l'horizon, au loin. Un horizon aux allures de champ des possibles qui l'électrise. Ce n'est que le début et c'est déjà si bon. Son esquisse chatouille ses commissures pour s'élargir d'elle-même, alors que Dee tend sa bière à peine entamée à son acolyte, dans une prière silencieuse pour prolonger le contact. "Ça te brancherait d'aller faire un tour à la fête foraine ? J'ai acheté un tas de tickets en passant tout à l'heure mais finalement j'ai rejoint les autres en terrasse puis ici et ils dorment encore dans ma poche." Délicatement, Daisy saisit le Graal entre ses doigts et dévoile une poignée de tickets à Chad, un fin sourire de connivence flottant sur ses pulpeuses, le suppliant d'accepter.
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Chad Winter
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MessageSujet: Re: dans la chaleur des cendres - Dee   dans la chaleur des cendres - Dee EmptyLun 12 Juin - 22:36

Tu fixes le feu vacillant et les flammes imprègnent tes pupilles. Tu passes ton bras autour de tes genoux, saisissant ton poignet avec ton autre main pour maintenant ta position. Tu souris. L'aventure. Les feux de bois ont toujours eu une part de mystère inexplicable, comme un charme invisible mais indéniable. L'odeur agréable de bois fumé s'élève dans les airs et tu inspires l'air, fermant les yeux. L'iode se rajoute au décor. AU loin sifflent les mouettes. Le vent charrie une odeur d'algue, et l'humidité de l'air qui se dépose sur ta peau trahit la présence proche de l'océan. Tu le reverras demain, au lever du jour. Tu n'as jamais vu l'océan ? Tu reprends, en t'exclamant. L'Amérique est si vite que cela te surprend sans plus. Pour toi qui en a vu tellement, en revanche, cette déclaration semble irréelle. Tu ne peux pas repartir sans avoir assisté à l'aurore délicate des bords de mer. Tu continues, sans aucun jugement. L'horizon s'embrase et se reflète dans l'océan limpide. Il faut absolument que tu vois ça. Et après tu ne voudras plus jamais le quitter. C'est pire qu'un premier amour. Tu enchaines, te remémorant tous les levers de soleil que tu as pu apercevoir. Certain te soutiendront que les couchers de soleil sont magnifiques en bord de plage. Mais ils n'ont jamais assisté à un lever. C'est tellement plus beau, plus paisible, comme une renaissance éternelle. Et le calme qui borde la plage à ce moment-là ne pourras pas te laisser de marbre. Tes paroles s'évadent, toutes seules, et tu partages avec Daisy l'une des choses les plus belles que tes voyages t'ont apportée.

Tu saisis la bière que te tend ta camarade, et tu en bois une gorgée au goulot, sans te poser de questions. Ici tout se partage. Tu fermes les yeux, dégustant la saveur amer et familière du houblon ambré qui s'écoule dans ta gorge. Tu reprends une gorgée avant de la lui repasser. Et tu souris. La vie est faite de choses simples et de petits bonheurs. Tu sens que ces six mois seront inoubliables, et sans doute l'expérience d'une vie, bien plus que ne l'ont été tes précédents voyages. Oh avec plaisir ! J'avais justement prévu d'y aller demain, mais on ne refuse pas les imprévus, surtout quand ils s'avèrent amusants. Tu réponds, laissant s'échapper un rire léger de tes lèvres. Tu tournes le visage en sa direction, posant ton regard doux sur le sien. Je m'appelle Chad, au fait. Tu dis, désireux d'en finir avec l'anonymat.
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Joan Weber
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MessageSujet: Re: dans la chaleur des cendres - Dee   dans la chaleur des cendres - Dee EmptyLun 27 Avr - 19:48

Aaron essaya de suivre, sachant qu'il parlait le Français depuis peu, ce fut difficile mais il comprit l'essentiel. Il hocha de la tête puis salua le chauffeur en demandant tout de même s'il n'y avait rien d'autre. Il caressa l'étalon, laissant partir l'autre homme. Aaron tint fermement la longe et conduisit l'entier vers la fontaine pour faire boire les chevaux " des fois que", il le caressa en le laissant s'il voulait jouer avec l'eau. Et lui donna une demi-pomme, il ne voulait pas déjà le goinfrer mais ne savait pas s'il avait été nourri ce matin là. Il fit ensuite avancer le cheval vers le manège histoire qu'il se défoule un peu après un long voyage.
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MessageSujet: Re: dans la chaleur des cendres - Dee   dans la chaleur des cendres - Dee EmptyLun 19 Juin - 19:45

Bercée par le crépitement du feu et le roulement des vagues, Dee laisse ses prunelles s'égarer sur la carte postale qui lui semble tellement moins jolie que le paysage qu'elle dépeint, et qui s'étire devant ses prunelles admiratives. C'est peut-être parce que la photo est figée, terne, minuscule morceau de carton face à l'immensité de l'océan qui lui fait face. C'est sans doute parce que ses mots inachevés et pathétiques souillent le paysage, déjà. Et c'est vrai que c'est con, d'avoir fait ça, un appel du pied inutile qui ne sert à rien d'autre qu'à faire un peu mal. Daisy ne se comprend pas, parfois. Elle ne pige pas son besoin incessant de gratter les plaies mal cicatrisées, de remuer la merde juste quand elle commence enfin à sentir la rose. C'est un peu ridicule, ce besoin constant d'attention et elle le sait, elle est là aussi pour ça : réparer les vivants. Peut-être qu'elle a besoin de William, peut-être pas, elle est incapable de réfléchir à la valse entêtante de ses émotions que ne sont stables qu'en amitié. Mais ce qui est certain, c'est que la réciproque ne se vérifie pas. Lui, il n'a pas besoin d'elle alors Dee, les yeux rivés sur cette carte nauséabonde, elle se fait une promesse silencieuse. Elle va la jeter. Elle va la jeter au feu comme premier geste salvateur du reste de sa vie, voilà. Jill ne mérite pas de servir d'intermédiaire, ni même d'entendre à nouveau parler d'elle si c'est pour proférer autre chose que des excuses.
Revigorée par ses négociations internes, Dee s'ancre à nouveau dans l'océan des prunelles de son camarade et se marre doucement en hochant la tête lorsqu'il l'interroge sur ses propos. Il a l'air surpris, et ça la fait sourire, Daisy. "Nope. Et n'essaye même pas de railler ma virginité océanique, je te rappelle que tu te tiens très près du feu." souligne-t-elle gaiement de son enthousiasme communicatif qui jure grandement avec la teneur de ses propos et son air mutin. Manifestement, elle ne le jettera pas au feu, non. Ce serait du gâchis en plus, il est particulièrement mignon. En posture d'écoute la plus totale, menton lové contre sa paume et cils battant l'air, Dee écoute l'inconnu lui conter les vertus de l'aube avec la même finesse et poésie que les tragédies qu'elle aime tant. Sans n'avoir jamais été témoin de ce spectacle, elle le sait renversant. Parce que l'aurore est toujours propice aux drames romantiques qu'elle joue souvent, sur scène. C'est lorsque le matin se lève que les destins se scellent et meurent alors elle le croit sur parole, Daisy, même si elle, elle n'a jamais eu grand mal à se séparer des amours éphémères. "Si c'est c'est seulement à moitié aussi beau que ce que tu dis, je  le manquerai pour rien au monde. Tu sais à quelle heure se lève le soleil ici ? J'ai oublié mon portable pour vérifier." Un voile léger comme la brume assombrit ses traits chaleureux pour une poignée de secondes, alors que Daisy se projette. Peut-être que c'est le moment, pour accomplir ce qui doit l'être, pour perdre un peu de papa et le laisser s'envoler au creux des jolis paysages qu'il n'a jamais eu le loisir d'observer. Elle chasse la pluie qui menace de gronder à l'intérieur et tend naturellement sa bière à son voisin, dans un sourire et une invitation à arpenter encore un peu le bitume. Chad (puisque c'est son nom) semble motivé par une virée à la fête foraine, arrachant à Daisy l'un de ses éternels sourires lumineux ceux qui, chez elle, s'économisent encore moins que les mots. "Ca te va étonnamment bien, comme prénom." souligne-t-elle le plus naturellement du monde. Et elle est sérieuse, comme en témoignent ses prunelles placides rivées sur les traits dudit Chad. Si on lui avait demandé de deviner son prénom, elle serait sans doute tombée pas si loin. Il a une tête à porter un prénom court, chaleureux, facile à prononcer et à retenir. "Moi c'est Daisy. On y va ?" Elle, elle aurait dû s'appeler impatiente. Sans attendre, la môme bondit sur ses jambes longilignes, souples comme des ressorts, et s'approche dangereusement du brasier, non sans jeter un coup d'oeil en direction de Chad : manquerait plus qu'il parte avant la meilleure partie de la soirée. Mais il est toujours là et après une grande inspiration libératrice, Daisy prend son courage à deux mains et déchire les éclats de son palpitant couché sur papier en deux, puis quatre morceaux de carton bien vite dévolus aux flammes. A leur place.
Parfait. Dee retrouve la charmante compagnie, temporairement sienne, de Chad et lui emboîte le pas, direction les hautes lumières flashy et le brouhaha ambiant qui l'apaise. C'est joli, la musique des gens heureux. "On commence par quoi ?" lance-t-elle, fébrile, en tendant un ticket de la pulpe de ses doigts, comme un sésame précieux. Daisy ancre ses prunelles sur le visage avenant qui l'accompagne et conclut : "Je te laisse décider, à toi l'honneur."
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MessageSujet: Re: dans la chaleur des cendres - Dee   dans la chaleur des cendres - Dee EmptyJeu 22 Juin - 3:51

en vrai ta plume bébé dee, ça m'achève dans la chaleur des cendres - Dee 1521135249

Elle fixe cette carte, comme i elle possédait quelque chose que tu ne pouvais percevoir. Et sans doutes est-ce le cas. Quelque chose de sentimental qu'un étranger à l'histoire ne peut saisir. Boaf j'ai envie de dire que y'a des gens qui savent même pas ce que c'est qu'une vache, alors tu vois, l'océan à côté, ça me paraît presque anecdotique. Tu dis en riant, contaminé par l'engouement de la jeune femme et son sourire agréable. Elle a cet humour que tu apprécies. Ce tact. Ces mots facile, et ces boutades légères. Elle te ressemble un peu. Et tu l'apprécies déjà pour ça. Pour son innocence, son apparente naïveté, et la légèreté de son rire qui s'envole au vent comme une plume d'oiseau.

Alors là... Tu me poses une colle. Tu dis, haussant les épaules, totalement surpris par la question. Quand tu te lèves le soleil est généralement déjà dans le ciel, qu'au final tu ne sais même pas quand il daigne se montrer. Au pire on veille toute la nuit et on regarde à quelle heure il se pointe. Tu proposes, un sourire dessiné sur les lèvres. L'idée est saugrenue, certes, mais ça pourrait être drôle. Etrange. Mais drôle. Et puis l'anecdote aussi. J'avais la flemme d'aller sur google du coup je suis resté éveillé pour savoir. Non. La vérité c'est que tu as laissé ton téléphone au Mungo. Tu as besoin de te détacher du monde, de prendre du recul. Et de toute manière tu n'as personne à qui manquer. Ou a appeler. Sauf peut-être ta soeur ou tes parents, mais ils ont l'habitude que tu te barres au bout du monde. Même si le bout du monde se résume à quelques milles dans le cas présent.

Je crois que c'est la première fois qu'on me dit ça tient. Tu réponds, sincèrement, étonné du compliment. Mais merci du coup ! Tu enchaînes. C'est joli Daisy, également. Enchanté du coup. t'es dans quel bus ? Je suis au Mungo pour ma part Tu demandes, avant d'ajouter. Et non je ne suis pas un hippie, même si je t'avoue que je pue peut-être encore l'encens. Tu ajoutes en rigolant, laissant s'échapper les notes cristalline dans l'air frais de la nuit tombante. Elle s'est levée déjà, comme un ressort comprimé, soudainement animé d'une joie de vivre insatiable. Mauvais souvenirs ? Tu demandes, simplement, en observant les flammes avides s'emparer du carton sec et coloré. Rapidement les formes se déforment, et les couleurs virent au noir cendre, laissant s'envoler les souvenirs liés à la carte, effaçant à jamais les inscriptions qui y étaient déposées.

Je serai tenté de proposer la grande roue, avec la nuit tombante la vue doit être gé-niale. Tu dis, en insistant exagérément sur le dernier mot, ajoutant un signe de la main. Tu récupères le billet. Merci pour l'invitation ! Et tu emboites le pas à la jeune femme, direction la fête foraine, les churros et la barbe à papa.
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