Retour à l'envoyeur... | Libre ¤ Flicka du Clos

« Retour à l'envoyeur... » Flicka du Clos

La jument baie se réveillait peu à peu, non pas sans bruit. La pur-sang se dressait petit à petit, du haut de son mètre soixante sept. Flicka du Clos regarda hors de son box et ne vit personne, elle lança alors un hennissement mécontent et enfin, la jeune femme à qui elle appartenait apparu, avec un air que Flicka ne connaissait pas.
-Bonjour ma belle... Tu vas retourner chez toi aujourd'hui. Retour à l'envoyeur, ma Flicka...
Bien évidemment, la jument baie ne comprit rien à ce que l'humaine venait de dire. L'humaine en question disparu un instant puis revint rapidement afin de lui donner sa ration, non pas sans difficultés puisque la jument tenta quelques coups de dents.
- Eh ! Arrête ça, veux-tu ?!
S'écria la jeune femme en lui filant une petite tape au dessus des naseaux, Flicka recula, ronflant des naseaux, puis s'ébroua. La jeune femme disparu à nouveau mais ne revint pas cette fois, la pur-sang en profita pour grignoter un peu mais sans plus. Peu après, elle vit Soulja passer non loin de son box , elle hennit, ce dernier se tourna vers elle, une lueur paru dans les yeux de la jument. Flicka le regarda partir, elle ne bougea pas d'un poil, telle une statue, ne bougeant même pas une oreille ! Un bruit de moteur interrompit le silence. *Roooh, mais baissez le son, bon sang !* pensa la baie. Peu de temps après, la blonde revint avec un équipement de voyage. Elle réussi à sortir Flicka, avec quelques difficultés, et la pansa avant de lui passer tout l'équipement. La jolie baie ne comprit pas ce qu'il se passait. Allait-elle à un concours ? Non, improbable, à moins que ses propriétaires soient devenus fous ! La jeune femme mena tant bien que mal la Flicka au van. Ce fut le mari de la jeunette qui fit monter la jument dans le van, imposant comme il était, la jument ne bougeait pas d'un poil. Il sorti ensuite afin de fermer le van, la baie s'énervait, il lui faudrait rester de longues heures ainsi pour aller de l'Aisne jusqu'en Normandie, et c'est ce qu'elle ignorait. Flicka resta droite comme un piquet, préparant un mauvais coup.
/QUELQUES HEURES PLUS TARD/
La Normandie. LA région natale de Flicka. Elle ignorait pourquoi mais elle sentait que l'arrivée était proche. La baie attendit patiemment que le van s'arrête, il lui fallut attendre une bonne grosse demi-heure. La pur-sang commençait à péter les plombs quand d'un seul coup, le van pénétrait dans la cour du haras du Clos, un homme qui lui était inconnu lui ouvrit et la fit sortir, Flicka observa autour d'elle. C'était bel et bien le haras où elle avait vu le jour qui se trouvait devant elle. La grande jument donna un coup de dents à l'homme qui tenait la longe, avant de se cabrer de tout son mètre soixante sept.
-Nom d'un chien, cesse tes âneries !
Il tira d'un coup sec sur la longe et Flicka cessa, se redressant fièrement, ne cessant pas de s'agiter, elle ne vit pas qu'un autre humain arrivait des écuries, elle lança un hennissement strident, espérant une réponse tout en posant son regard ténébreux sur les écuries ,elle eut une réponse à son hennissement puis redonna un coup de dents à l'humain qui tenait la longe.

Flicka toisa, de haut, l'humaine. La jument baie était nerveuse, très nerveuse, elle recula un peu, ne cessant de bouger dans tous les sens mordant le transporteur sans qu'il ne s'y attende.
-AÏE ! Espèce de sale tête de mule, arrête !
Flicka le fixa intensément de son regard ténébreux, en cessant un instant de s'agiter avant de recommencer de plus belle. La pur-sang piaffa, stressée, elle observa la bipède se trouvant devant elle.
-Oui, jusque maintenant puisqu'elle a décidé de faire l'andouille ! C'est le retour à l'envoyeur. J'ignore vraiment comment était elle avant mais toujours est-il qu'aujourd'hui, c'est une teigne.
Avoua l'homme, âgé d'une quarantaine d'années environ. La jument baie voulu tenter un coup de dents à l'humaine qui se trouvait là, mais le transporteur tenant la longe à court, la pur-sang ne fit rien, mais elle bouillonnait de rage, prête à exploser. Elle ne retint pas un hennissement mécontent, s'ennuyant. Bon sang, elle aime l'action ,elle ! La baie fixa ensuite la jeune femme devant elle, cessant un peu ses idioties. Qu'attendrait-on d'elle, ici ? Devait-elle s'inquiéter ? Que devait-elle faire ? Tout était en confusion, en Flicka. La baie se souciait de ce que l'on attendrait d'elle, ici. Car, sachez-le, cette "folle alliée" est une sale teigne, la chieuse de service en bref.

Citation :

Désolé, c'est un peu court :S

• Jupiter sentit le regard de la jument posé sur elle. Remarquable de par son physique, Flicka semblait être aussi d'une grande force de caractère. Elle semblait nerveuse, mais aucune émotion n'aurait pu éteindre la flamme de révolte qui brillait dans ses yeux et qui la rendait tellement fascinante aux yeux de l'humaine. C'était une pur-sang, il n'y avait aucun doute là-dessus : elle avait le port de tête typique de la race, rehaussé par une dose de ce qui semblait être .. de la vanité. Oui, elle semblait aimer se donner en spectacle, mais seule. De même, elle n'arrêtait pas de mordre l'humain à ses côtés. Simple avertissement, ou un réel danger guettait-il le cavalier de la baie ? Son arrivée rappela à la jeune femme celle du cheval qui lui était attribué, Ravageur. Elle ne savait rien des nouveaux chevaux mais chacun avait son histoire, on pouvait le deviner dans leurs yeux, où se succédaient des émotions bien différentes les unes des autres. L'étonnement, la joie parfois, mais aussi la peur, la solitude, la rage. Rage de vivre, rage de vaincre, rage envers l'Homme. Flicka tendit l'encolure et ses dents se refermèrent sur le bras du transporteur, qui semblait distrait : il la chassa brusquement, mais elle revint à l'assaut. Il y aurait fort à faire avec elle. Sans s'en rendre compte, Jupiter se surprit à sourire en la regardant, suite à cette pensée. Il y avait au HDC des chevaux de valeur, mais ceux qui étaient arrivés ces derniers temps semblaient .. plutôt indomptables. Flicka, Ravageur, Lïcaen Music .. tous de magnifiques chevaux très expressifs et avec un potentiel sûrement exceptionnel, mais qu'il serait dur de révéler sous des dehors de fer. Il allait y avoir de l'animation au Haras !

• Elle écouta les paroles du transporteur, hochant simplement la tête. Visiblement, il ne semblait pas beaucoup apprécier la jument, et la réciproque était vraie. Voyant qu'elle tentait de lui mettre un coup de dents, la jeune femme ne broncha pas, se contentant de fixer la jolie tête expressive de la jument baie. L'homme tenait la longe court, et Jupiter ne tenta pas un seul geste que Flicka aurait pu voir comme agressif. Oubliant presque l'inconnu, la jeune femme se mit à lui parler, comme si elles étaient seules. Elle semblait inquiète, mais il y avait une part d'énergie dans ses mouvements, une énergie qui ne demandait qu'à être dépensée, et elle le ferait d'une manière peu académique si on ne réagissait pas bientôt : hors, Jupiter n'avait pas spécialement envie de devoir chercher la jument dans tout le Haras parce qu'elle s'était échappée. C'était hors de question ! Elle interrogea le transporteur du regard. Allait-il conduire lui-même la jument, ou devait-elle la prendre ? Il faisait plutôt bon et le soleil était au beau fixe. Elle ne comptait pas travailler la jument, ce n'était pas de son ressort, mais l'enfermer dans son box serait une belle idiotie vu son état, et les paddocks n'étaient pas libres, contrairement à la piste intérieure. Et Jupiter avait une petite idée derrière la tête ..

- Flicka recula un peu & piaffa à nouveau, tournant sur elle-même. Elle voulait galoper, elle ! Alors, elle tira sur la longe qui "frottait" les mains de l'homme, lui donnant une impression de se brûler les mains. Un cri de douleur & de stupéfaction lui échappa, Flicka plaquait ses oreilles en arrière, prête à lui mettre un coup de dents. La jument hennit, énervée.
- Eh,oh !
- La pur-sang le fixa à nouveau puis fixa Jupiter. Flicka l'observa une énième fois, puis recula encore. La jument s'agita, repérant quelques touffes d'herbe. Elle tira une nouvelle fois sur la longe, la retirant presque des mains du transporteur, cela l'incita à continuer. Le transporteur soupira, ne faisant rien. Elle tira encore et la longe s'échappa des mains de l'homme, la jument trotta vers les touffes d'herbe qu'elle avait aperçu quelques instants plus tôt. Flicka s'arrêta, broutant les quelques brins d'herbe qu'elle trouvait.
- J'y crois pas...
- Lâcha le transporteur, en s'approchant de la pur-sang, qui fit un pas en arrière en le voyant. Elle hennit, tout en reculant, avant de se cabrer, prête à lui mettre un coup. Il leva la main, comme s'il allait la frapper, mais ne la toucha pas. Mais folle de rage, la jument reposa les sabots à terre, donnant un violent coup de sabot sur le sol, il s'approcha davantage.
- Olaaa.. Calme toi.
- Dit-il, calmement. Mais la baie ne le quitta pas des yeux, prête à le mordre, ce qu'elle fit lorsqu'il fut près d'elle, or, soudain, elle se retrouva contre la barrière, ne pouvant donc plus reculer. Elle regarda l'humaine puis fixa à nouveau le vieil homme.