♣ Retour à l'envoyeur _ pv daemons ♥

Retour à l'envoyeur

A

rina II prior, un nom évocateur pour les passionnés de complet. Un nom qui fait vibrer pour tout ceux qui ont eut la chance de la voir... Une jument magnifique avec un palmarès impressionnant... Deux parents très spéciaux pour une pouliche pas moins étrange... Un père champion de course, une mère digne de ce noms et qui a fait trembler plus d'un terrain de cross... Le mélange de ses deux anglos devait forcément être explosif... Arina, le produit de Rin II et Ania, était une innovation dans le genre ! Une innovation réussie.... dont on se souviendra !
La pouliche grise commença par les courses... puis un jour elle eut le malheur de perdre après plusieurs victoires... on la passa au CCE... Elle fut confiée à Serge Cruzot qui mis du temps à la canaliser sur le dressage et l'obstacle... Sur le cross, c'était une vraie bombe... Et puis quand elle commença elle fut vite remarquée et quand le cavalier ouvrit le haras du clos la belle Arina changea de mains et elle remporta les JO et les championnats d'Europe. Mais quand la retraite sonna à la porte du champion, la propriétaire de la belle grise ne voulut pas la remettre sur les pistes et elle la confia à nouveau à Serge pour son haras...

C'est ainsi qu'en ce petit matin un camion roulait sur les routes de Normandie, transportant en son bord la championne née d'un mariage explosif... première d'une grande lignée de futurs champions... Serge le sait et la ferra pouliner ! Quand le magnifique camion s'immobilisa et que la furie en descendit, elle se cabra plusieurs fois, ronflant comme un étalon, avant de s'immobiliser, adoptant une posture fière. Elle scruta les alentours, à la recherche d'un signe de vie.... Personne... Elle se leva à nouveau et se prit un coup de longe sur le pif ce qui la fit s'exciter encore plus... Une silhouette se découpa alors du fond de la cours alors que la championne gracieuse battait l'air de ses antérieurs, droite comme un I, à la limite de se renverser. Quand elle retomba au sol, elle fit volte-face vers le jeune homme qui arrivait, curieuse et fière en même temps. C'était qui ?

Je me réveille. En sursaut. Je saute du lit. Aujourd'hui ... il va y avoir le cheval qu'on m'a attribué à mon arrivée. Trop content. C'est limite si j'me pète pas la tronche en sortant du lit. Je m'habille à la va-vite. Je sais que la jument n'arrivera pas tout de suite, mais j'suis surexcité. J'y peux rien ! Bref. Les fringues, c'est OK. On se coiffe un p'tit coup. OH MON DIEU ! Mes cernes ! En même temps, j'ai aps dormi de la nuit avec le stress et tout ... Youpli Youpla, me voilà. Enfin prêt. Direction : petit déj'. En plus j'ai les crocs. Et voilà que mon bid' gargouille. MOI AVOIR FAIM. MOI VOULOIR MANGER. Pain + Nutella = Tartine. Allez, on s'en fait une petite deuxième. Rhô, qu'est-ce que c'est bon ... Bref, on va pas bouffer des tartines toute la journée nan plus hein. J'ai un cheval à accueillir moi. C'est trop cool quand même. Bon, calme-toi Alex, calme-toi. C'est pas pour tout d'suite. Et si tu servais à quelque chose ? Oui, t'as raison Conscience. Faut s'activer. Je débarasse la table. Lavage de ma vaisselle. Et c'est parti pour une journée de fou ! YEEEEEEEEEEHA, Arina II Prior, j'arrive. Cette jument ... MAGNIFIQUE. J'ai déjà eu la chance de la voir à l'oeuvre. C'était pas que trotter, galoper, sauter etc qu'elle faisait. C'était de l'ART. Je me souviens encore qu'à la seconde où elle était entrée en piste, mes yeux s'étaient rivés sur elle. Comme des aimants. Et comment elle t'avait enchaîné le parcours... Mais le pire dans tout ça, c'était quand je l'ai vue passer sur le terrain de Cross. Une PURE BOMBE. Je m'en souviens encore de ça. Et dire que c'est à MOI qu'on l'a attribuée ! A MOI ! Je sais pas qui tu est, mais sache que je t'aime, Petit Ange Gardien. J'ai dû naître avec un Trèfle à Quatre Feuilles dans la main. Oui, bon, arrêtons de rêvasser, faut balayer les allées. Je vois que le Haras s'éveille petit à petit ... Et dans la journée j'aurai Arina II Prior entre les doigts. C'est fou comme la vie peut nous réserver des surprises ... Mais celle-là, c'est la plus belle de toutes. Mais ... Je me demande pourquoi Serge m'a attribué cette jument. Pourquoi il m'a donné autant de chance. Je lui demanderai après ...

C'est quoi qui fait tout ce bruit ? UN CHEVAL ! Mais qui donc ... ARINA ! YOUHOU !!! Je cours. Et cours. On va ralentir pour pas l'effrayer. Elle est dressée. Sur ses postériurs ... ABSOLUMENT MAGNIFIQUE ! Ca y est, j'suis amoureux ... Elle retomba grâcieusement sur le sol. Comme si elle avait été aussi légère qu'une plume. Chevaucher une plume. Quelle drôle d'idée ... Puis elle fit volte-face pour me regarder. Là, je ne bougeais plus. J'étais complètement en extase devant la Jument. Tant sa beauté me frappait. Elle ressemblait à une luciole. Une luciole perdue dans un trou noir. Mais pourtant, cette luciole arrivait à éclairer le trou noir entier. A elle seule. Voilà, c'est cette image que j'avais dans la tête. Et je m'avance lentement. tout doucement. Je sentais une énergie inexpliquable monter en moi. Impressionnante. Epoustoufflante. Ahurissante. PARFAITE. Je m'approche encore. Je suis bientôt à son niveau. Elle bouge. T'est pas du genre à rester en place trente secondes toi hein ... Même si tu ne comprends pas, je murmure ton nom. Non pas pour t'appeller, où pour que tu me regardes. Mais juste pour moi-même. Ca y est. Tu ets là. Ce n'est pas un rêve. Je recule de deux pas. Puis je lève la main. Tout doucement. Il faut que tu comprennes que je ne te veux aucun mal. Mais ce n'est pas moi qui établerai le contact. Je veux que ça soit toi qui vienne me sentir. Parce que si je m'impose à toi, il n'y aura aucune relation de confiance entre nous. Jamais.

Regarder son âme, c'était comme s'ouvrir le ventre, pour en faire sortir des roses aussi blanches que la neige. Immaculées. J'avais l'impression de voler, de planer. De déjà être sur son dos, au grand galop dans un champ de blé. Et en fond, un soleil couchant, dans un ciel bleu sans nuages. C'était comme ça que je nous voyais. Mais comme on dit, à trop vouloir se lever, on tombe. Il ne faut pas se faire d'illusions. Pour ça, tu dois d'abord me faire confiance. Je bénis ceux qui t'ont mis au monde. Merci. Merci mille fois. Car sans eux, je n'aurai jamais vu la perfection à l'état pur. Parce qu'à mes yeux, tu es parfaite. Certains disent que les anglo-arabes sont trop speeds. Mais moi je ne suis pas d'accord. C'est la vie à ceux qui disent ça qui est trop lente. Car le temps se passe à une vitesse effrénée. Vous n'avez pas idée. Vous autres. Vous qui trouvez du mauvais dans tout. Et qui ne savez profiter. De la vie. De la vitesse à laquelle vont les choses. A la vitesse d'un cheval au galop ... La palefrenier, je le vois bien galérer. Alors tu es si sauvage que ça ? Moi, je préfère la fougue au calme. La fougue, c'est tout toi. Arina. Tu es vivante. Tu n’es pas comme ces poneys qui bougent pas leur derrière de 30 centimètres. Ils ont l'air de poneys sans conscience, sans volonté. Sans vie. Ils paraissent morts. Mais toi, tu vis. Tu bouge. Tu hennis. Tu galopes à une telle vitesse que les yeux ont du mal à te suivre. Quand ils sont braqués sur toi. Tu recules de quelques petits pas. Puis tu t'élève. C'est comme si tu t'apprêtais à diriger un empire. Pour conquérir les pistes. Pour conquérir la vitesse elle-même. Mais moi, mon cœur est déjà conquis. Depuis ce concours. Je lis dans tes yeux. Une étincelle est visible. Une flamme. Un brasier. C'est l'envie de galoper qui te brûle de l'intérieur, n'est-ce pas ? Ton corps se consume quand tu galopes. Tu es grise. Tout comme une braise froide. Sauf que ton sang, lui, brûle d'une telle intensité dans tes veines ... Tu regardes les autres. Tu veux être avec eux. Libre. Libre de galoper. Libre de courir sur le vent. Libre d'arrêter le temps ... Tu hennis. Je pense que j'avais raison. Et alors que je croyais que tu m'avais oublié, tu approches ta si belle tête pour poser ton nez dans la paume de ma main. Je sens de la douceur. Tu es un peu comme un Chocolat dont l'intérieur est composé de mousse de chocolat. L'extérieur est croquant. Mais plus on creuse, plus on y trouve de la douceur. Mais c'est une douceur agressive. Je ne sais pas comment expliquer cette idée. Mais l'important, c'est que j'arrive à me comprendre non ? Tu retires ta tête de ma main. Un sourire s'arrache à ma bouche. Je baisse la main puis ravance de deux pas vers toi. Je te regarde dans les yeux. Je sais que tu ne comprendras pas le sens de mes mots mais ... Je tiens quand même à te le dire ...

Marcher. Trotter. Galoper ... Je suis sûr qu'un jour, tu arriveras à voler ...

La perfection à l'état pur... n'est-ce pas là une hyperbole ? Belle, rageuse, compétitive et généreuse... oui... mais parfaite ? Qu'est-ce que la perfection ? Cette chose qu'on recherche sans arrêts ? Cette chose qu'on devrait qualifier d'or... plus cher que le magnabus, plus introuvable que de la ziglite de pertroline... qu'est-ce ? rien... introuvable... inimaginé... quelque chose qu'on pense avoir déniché mais qui finalement n'est rien... La perfection ? existe-t-elle ? A tes yeux Arina l'est peut-être... mais aux yeux d'un autre ? le sera-t-elle aussi ? Non... Non... Arina n'est pas parfaite... il lui manque beaucoup de choses... d'infimes détails qui peuvent changer la donne... et si Arina avait été étalon ? Elle aurait valu très cher... les saillies et tout et tout... sauf que la perfection se transmet par la mère... cette mère qui enfante et qui allaite... elle transmet le savoir, le caractère...

Mais revenons à eux... ces deux silhouettes gracieuses qui se découpent du ciel bleuté d'été. Arina te regarde faire. Tu la comprends... C'est un bon point... Mais elle ne sait pas que tu devines... Elle te pense comme un fan qui ne désire qu'une caresse, celui qui passe et qui s'en va, admirant sa grâce et sa beauté, imprimant ses formes dans sa mémoire... Ceux qui ont eut l'occasion de la toucher sont peu nombreux... Presque inexistant... un faible poignée de gens choisit... désignés... ceux qui ont leur avenir changé...

Tu t'approches de nouveau... tu parles... Voler ? Ne vole-t-elle pas déjà au dessus des troncs ? au dessus des gués ? au delà des bottes et des fossés ? Non ? on dirait pourtant... une fine gazelle qui s'élance comme si tout lui semblait si facile... Mais que veux-tu finalement ? Elle ne bouge pas... elle attend... te regarde... Que lui veux-tu ?

Le temps passe. Les gens se lassent. Tu me regardes. Je te regarde. Le palefrenier attends lui aussi. Je lui propose d'aller mettre Arina dans un box, puis lui montre le chemin du bureau de Serge. Après m'avoir tendu la longe du licol, il se tourne et part. Je le regarde. Puis mes yeux se posent à nouveau sur toi. Je n'en reviens toujours pas. C'est à moi que tu as été attribuée ... Mords-moi. Pour voir si je rêve pas. En fait nan. J'ai pas envie de me réveiller. Autant finir le rêve. Le vivre entièrement. De toute son âme. De tout son corps. De tout son coeur. Un nom me vient à l'esprit. Un nom te caractérisant. Ari' Embers. la Cendre Ari' . Aussi rapide que le vent, aussi légère qu'une plume, aussi brûlante que le feu .... Tu me fais penser à une de ces amazones. Belle, mais dangereuse. Pleine d'énergie. D'une fougue incroyable. Je sais pas où te poser. Dans quel box. Sur un anneau ? Nan, j'ai trop peur que tu mette le dawa et que tu te barres. Et après, j'aurai plus qu'à me lamenter sur mon sort. "Pas déjà ..." Voilà ce que je me dirai. Donc je te tiens. Et j'attends. En priant pour que Serge ressente ma détresse et passe par là. Je regarde autour de moi. Un carré d'herbe bien grasse. Parfait. Allez hop dada, c'est parti, on va manger. Je tire doucement sur la longe. Au début, tu résistes. Oui, ben cocotte, moi j'veux bien être gentil mais ça va bien deux secondes hein. Je sais que t'est speed et tout et tout, mais c'est pas une raison pour jouer les patates. Pire : les ÂNES. Le problème, c'est que j'ai pas de carotte là. Nul. Toujours prévoir une carotte à l'avenir. C'est noté. Je me tourne pour me trouver face à toi. Dans un murmure, je t'encourage à avancer. Je sais que c'est dur de s'intégrer dans un endroit où tout nous parait bizarre. Où on ne peut faire confiance à personne. Où tous nos repères se sont écroulés. Un endroit où il faut tout recommencer ... Tu avances. Oui, t'est peut-être un peu excitée, mais t'avance quand même. Et ça me fais plaisir. Je t'encourage encore. C'est comme une riquiqui traversée du désert. Mais là il y a que 2 mètres qui nous séparent de l'herbe. L'arrivée. Enfin. Broute. Teste l'herbe de ce Haras. Elle est bonne ? Je sais pas moi, j'broute pas l'herbe. Je la fume pas non plus. Alors je sais pas quel goût ça à. Mais bon, comme dirait un proverbe que j'ai déjà entendu je sais pas où "Les poneys aussi aiment l'herbe. Mais c'est pas la même que la nôtre". J'adore ce dicton. Mais faut que je retrouve qui l'à dit. Bon, tu broutes un petit peu et à la seconde ou Serge apparaît, je lui demande ce que j'peux bien faire de toi. En attendant, j'essaie de faire passer le temps comme je peux ...

[Si tu pouvais faire intervenir Serge, ça m'aiderait beaucoup ^^" EN PLUS C'EST MINUSCUUUUUUUUUUUUUUULE (tue-moi)]

L'éternel recommencement de la vie... Un départ, une arrivée et un départ à nouveau... Comme un vieux disque qui répète toujours la même chose avec plus ou moins de grésillements... Elle te regardes encore et encore, immobile, suspendant le temps à un ronflement de naseaux, à un mouvement de sabot... immobilisant les minutes là où elles son, éternisant le temps, l'accélérant parfois d'un simple fouaïllement de queue, d'une simple rotation d'oreille, d'un simple battement de paupières... Et puis tout passe si vite... la longe qui passe de la main de l'homme aux tiennes, toi qui tire... elle qui ne réagit pas... Non pas par résistance ou par défense... mais parce que tout ce qui l'entoure la passionne... elle ne connaît pas... avide de découvrir... Puis elle se lève légèrement et trottine jusqu'à toi, te dépasse et fourre son nez gris dans l'herbe sèche. Elle en arrache quelques touffes avec force-nez puis relève sa fine encolure et s'arrête de mâcher. Elle observe l'allée, celle qui mène au bureau de Serge Cruzot, le directeur. Elle observe avec envie, avec joie... Une silhouette s'y découpe... Elle avance lentement, s'aidant de ses béquilles. Arina hennit. Serge sourit.
Il avance vers la jument qui secoue la tête, ignorant alors royalement ta présence, n'ayant de yeux que pour cet homme aigri qui a subit il y a peu un accident de voiture. Lui aussi te regarde puis sous un puissant hénissement de la grise fige à nouveau son regard sur elle. Il ne dit rien et avance lentement vers les deux silhouettes posées sur l'herbe grasse.

« Alors ma belle ? Comment tu te portes ? »

Il adresse quelques paroles douces à la jument après t'avoir salué et lui caresse vigoureusement et délicatement la tête. Arina le connait... c'est lui qui l'a commencé en CCE, c'est avec lui qu'elle a découvert le complet et qu'elle a put en arriver ici.
Une fois les retrouvailles effectuées, la belle se remet à brouter et Serge te parles :

« Alex, je présume ? Content d'avoir Arina ? »

Il sourit et te regarde successivement avec Arina avant de reporter entièrement son attention sur toi !

Quand Serge apparaît, tu semble déjà le connaître. Oui, je sais que tu le connais. Il te montais avant, pas vrai ? J'ai entendu dire qu'il t'a prise pendant un moment. Et puis il a eu son accident ... Bref. Tu as l'air de bien l'aimer. Vu comment tu agis. Tu hennis, il sourit. Il s'approche, tu secoue la tête. C'est comme si je n'existait pas. Comm dans les films, où les gens ont des coups de foudres. Ca me fait penser à ça, me demandez pas pourquoi. Serge me regarde. Arina n'a pas l'air d'aprécier. "Je te veux à moi toute seule". Ah ouais, tu m'nargue ? Tu verras après ... J'boufferais tes granulés, et ça sera toi qui l'aura dans l'os. Il te regarde à nouveau.

Alors ma belle ? Comment tu te portes ?

A merveille. Et toi ? Ca biche, les amis, la famille ...? J'immagine le dialogue dans ma tête. Si les chevaux pouvaient parler ... Qu'est-ce que ça donnerait ? Je sais aps. Sûrement un truc bizarre. mais bon, mieux vaut ne pas y penser. Après tout, ils nous parlent déjà. Avec leurs gestes, leur attitude, leurs yeux etc. L'homme lui caresse la tête. Puis une fois les retrouvailles terminées, Arina se remet à brouter.

Alex je présume ? Content d'avoir Arina ?

Il sourit, puis nous regarde successivement Arina et moi. Ensuite, il reporte toute son attention sur moi.

Oui. Oh que oui ... Jamais je ne vous en serais assez reconnaissant ...

Après avoir fait les présentations et demandé à Serge où se trouvait le box d'Arina, je le regardai s'en aller et me tournai encore une fois vers Arina.

Bon poulette, on va y aller ... Demain on fera mieux connaissance. Mais pour l'instant, je vais te présenter à ton box ...

Demi-tour, DROITE ! Et en avant ...

« C'est peut-être une belle opportunité d'atteindre l'international ! Arina ne va pas te décevoir, je pense ! Un peu difficile, mais tu t'y fais vite ! »

C'est peut-être une belle opportunité d'atteindre l'international ! Arina ne va pas te décevoir, je pense! Un peu difficile, mais tu t'y fais vite !

J'éspère. Oui, je l'éspère bien. De toute mon âme même. Parce que ça serait bête de pas arriver à la gérer. Vu son potentiel. J'ai une idée. Pour te motiver. Oui, je sais pas si ça va mercher mais ... Mieux vaut tenter ça. Je me mets en marche. Arina me suit. Une fois arrivés au box, je lui enlève le licol. Elle qui à l'habitude de bouger ... Elle va sûrement être comprimée ici. Les remords me prennent bien vite. Hop, je lui renfile le licol et on pars pour le petit manège. Moi aussi j'aime la liberté. Et je pense que pour des chevaux, vivre enfermés dans un box ne serais-ce qu'une nuit entière, c'est galère. Surtout pour les sanguins, les fous et les speeds. Je sussure quelques paroles à la jument.

Je vais te voir voler ... Petite braise, enflamme-toi. Et éblouis-moi ...

Oui, j'allais être le témoin d'une libération. La Liberté à l'état pur. Petite braise, enfamme-toi. Deviens le soleil. Brûle le temps. Tu n'est pas Arina II Prior, tu est la flamme de l'espoir. Le feu de la Liberté. Et il en faut beaucoup pour éteindre un feu ... Le vent souffle légèrement. L'air est encore chaud. Les chevaux trottent au loin, dans les prés. On seraient prêts à tout pour retrouver l'air pur. La vie sans aucunes contraintes. Aucunes obligations. Juste profiter de chaque instant ... Arrivés devant le petit manège, je te regarde une nouvelle fois. Pour être bien sur que je ne rêve pas. Et que tu es toujours aussi magnifique. J'ouvre la porte. Je te fais entrer. Je referme derrière moi. Pendant que je t'emmêne au milieu du manège, je te dis quelques derniers mots. Avant de te lâcher ...

Si tu veux impressionner Serge, il va falloir Coopérer ma belle. Surtout que je ne te veux aucun mal ... Allez. Vole. Brûle. Plume de Braise...

[-.-" C'est trop nul U.U]

[mais non c'est très bien =) ça me suffit tu sais ^^ :animal9: ]

Hop hop hop... Nouvelles odeurs, nouveaux chevaux... Elle s'arrête dans l'allée, se lève... Non pas très haut... Quelques centimètres. Elle tire la longe en arrière... Récalcitrante la petite ? Oui et pas qu'un peu ! Elle met les oreilles en arrière... Se fige fièrement au sol et te défie nettement du regard. Puis elle te suit, docilement, comme si rien ne s'était passé. Elle entre dans ce box confiné... cette "boite".... Heureusement, ici ils sont grand avec un paddock. Tu la libères. Elle te tourne immédiatement le dos pour aller voir dehors. Elle renifle, elle examine... Son nouveau chez-sois... Ce n'est pas une jument d'intérieur... Pas non plus une jument de salon... Pas un shetland... C'est une flamme, comme tu le décris si bien... Gracieuse, qui s'élève dans les airs, rouge et orangé, illuminant la noirceur de l'atmosphère, réchauffant sa bulle, dangereuse pourtant... mais si belle... Si belle qu'on voudrait la prendre et danser avec... Danser avec le feu... danser avec la mort... se perdre, s'enivrer... oublier le présent, le passé, ne pas songer au futur... comme hypnotisé par la flamme... Une flamme qui oscille au vent... libre d'aller rependre le feu de la destruction ailleurs... Libre d'aller enflammer ailleurs... Libre comme l'air... Fière d'être libre...
Puis tu reviens et lui remet le licol... Elle ne bronche pas... Mais avises-toi, si tu la brosses en l'attachant, tu n'en sortiras pas vivant ! Elle n'aime pas être attachée... Elle aime contrôlée seule se mouvements sans restrictions... Tu sais où tu vas... elle ne sait pas... Elle regarde tout, comme un poulain... pourtant, jeune elle ne l'est plus... du moins presque plus ! Fougueuse et fragile on pourrait pourtant y croire mais son mental hors pair et ses capacités le démontre : elle n'est plus jeune... Le manège... Un petit manège ? crois-tu que ça suffira ? Crois tu qu'elle pourra voler ? Elle se cabre... impatiente ! Puis elle entre et se cabre de nouveau, face à toi... cette fois elle ne fait pas semblant... droite comme un I, à la verticale... Menaçant de s'effondrer sur le dos... mais elle assure son équilibre... Elle sait qu'elle ne tombera pas... Puis tu la lâches... Elle s'écarte rapidement dans un geste grâcieux et s'en va au grand trot pour se rouler frénétiquement dans le sol sablonneux avant de se relever et de partir... de filer comme le vent... Elle galope... encore et encore, tournant le long des lices comme une furie... elle aime la vitesse... elle allonge sa foulée, comme une course contre son ombre... l'encolure droite, parallèle au sol, le dos plat, les postérieur qui engagent, les antérieurs qui se projettent loin devant... fille d'un champion de course ! Un bruit ?! Elle s'arrête net dans son galop par de petits bond et se redresse, poussant un gros ronflement, observant les alentours, immobiles, fière comme un paon... L'air de vouloir dire... "ne regardez QUE moi !"

Tu te cabres. Tu est fière. Fière de ta liberté. Fière de ton parcours. Fière de ta beauté. Bien trop fière de toi à mon goût ... Mais je ne peux pas t'en vouloir pour ça. Tout ça, ça se gagne. C'est pas gratos. Quoique, la beauté, si. T'as d'la chance toi hein ... Et en plus, les gens t'aiment. Tu pars au grand trot pour te rouler dans le sol. Et puis tu file. Comme le vent. Tu galopes, encore et encore, cherchant à semer ton ombre. Cherchant à semer le temps. A arrêter le vent. Puis un bruit de fait entendre. Elle s'arrête net, à l'aide de petits bonds. Elle se dresse, observe les alentours. T'est fière toi hein ... Rha, je sais aps pourquoi, mais j'sens que j'vais galérer. J'sais même pas quoi faire. Ou même TE faire faire. T'est trop fière pour faire quoi que ça soit. J'ai l'impression qu'y va falloir bosser dur ... Mais bon, on relève la tête, on smile et c'est parti. J'avance un peu dans le manège, armé d'une friandise pomme-banane. C'est trop bon ces trucs là. Oui, je sais, j'y ai déjà goûté. J'étais jeune à l'époque, ça s'pardonne ... Mais celui que j'ai goûté, c'était à la cannelle. Bref. On va pas parler de mes conneries de gamin hein ... Je m'approche de toi et te tend le Bonbon. Tiens, en pensant à ça ... j'crois que j'en ai un dans la poche. Oh yeah, bingo. Petit paquet de Dragibus. Je remets trente secondes le bonbon dans ma poche pour ouvrir le paquet, verser la moitié de son contenu dans ma bouche et l'autre moitié dans ma main. Je remets le paquet vide dans ma poche à l'aide de ma main libre et ressors la friandise que je retends à Arina. Si t'en veux pas, ça ira à un autre poney. Je déguste Mes bonbons. Trop bon les Dragibus. Mais c'est chimique aussi. Et hyper sucré. Dès que j'aurai du temps libre, j'irai en ville pour voir si y a pas une piscine où un complexe sportif. Un truc pour se dépenser quoi. Mais surtout la piscine. Ça m'manque. Et autant en profiter pour savoir si y a aps une école de dance. Mais faut aussi que j'planifie des trucs pour toi, Arina. Demain, pansage. Balade en main. Peut-être longe. Ouai, je sais pas. J'pense que j'vais faire ça. Pour commencer doucement. Si les lieux sont déjà squattés, j'improviserai. Faudrait que j'teste tes capacités sur le saut, le cross, le complet, le dressage ... J'vais essayer de répartir tout ça sur la fin de la semaine. Et faudrait aussi que j'passe pas mal de temps avec toi, pour que tu t'habitues à moi. Bref. J'pense que je m'ennuierai pas...

Fière... oui, elle l'était ! Mais parce que son caractère l'avait voulut ainsi... non pas grâce à ses maintes victoires prestigieuse dont notamment les jeux olympiques de pékin... oui, Arina II prior était la championne olympique en titre... Et peut-être remettra-t-elle son titre en jeu sous ta selle ? Qui sait ce que l'avenir nous prévoit ? Qui sait ce que le futur nous concocte ? Un avenir merveilleux, douloureux, joyeux, dramatique, prometteur, massacrant... Tout est possible, chaque scénario est à étudié... Alex Shaw sur Arina II prior, champions olympique 2012... ça sonne bien non ?!
Tu approches sous son regard malicieux, brillant... Un bonbon à la main... Comptes-tu l'amadouer ? L'acheter ? Je te préviens, ça ne marchera pas ! Tu rentre ton bonbon et te gave de sucreries sous le regard étonné de la championne. Qui es-tu réellement ? Puis tu ressort ce bonbon étrange... Arina préfère largement les pommes et les carottes à ces bonbons industriel aux goûts étranges et exotiques. Elle n'approche pas, se contente de te regarder avec persistance... Que cherches tu à faire avec elle ? l'acheter contre quelques bonbons ? aquérir sa confiance armé de patiente ou... au contraire, ne pas songer à l'avenir puisqu'elle n'est pas à toi ? Tu sembles mystérieux à ses yeux, comme un homme dont on ne peut anticiper les réactions...

Et si on jouait ? T'en dis quoi ? Je suis sûre que ça amuserait la belle. Elle se cabre sous tes yeux... Non pas par agressivité mais par défi... Arina te lance un défi mon grand... Compliquée la belle ? Non... juste dotée d'un fort caractère de cochon... parfois... Te prendras-tu au jeu ? Elle retombe souplement sur ses membres et te lance un regard ardent... Puis avance d'un pas et sa cabre à nouveau, droite comme un I. Une fois sur ses quatre fers, elle attend... Elle attend une réponse... C'est là que la relation va se jouer... sur ta réactions elle saura qui tu es et ce que tu veux... Alors ?

J'attends. Les Dragibus s'auto consument petit-à-petit. Nan, j'y suis pour rien ... Un ange j'vous dis. Bref. Chut moi. Mais Arina, t'en veux aps d'mon bonbon ? pourtant, je t'assure, c'est délicieux. Bon, tant pis. Tu sais pas c'que tu rate ... Je range le bonbon dans ma poche. C'est comme si elle me regardait avec persistance, comme si elle cherchait à percer mes pensées. Ah ouais ... Moi aussi tiens. Je plisse des yeux. A quoi tu penses ? Je sais : faire de moi ta bouffe. Muéhéhéhé, j'me laisserai pas faire. Tout d'un coup, alors que je m'y attends pas, tu te cabre. OK. C'est aps l'moment de faire la boulette. Mais si tu voulais vraiment me faire mal, t'aurai avancé et tu me serais tombée dessus. Donc tu cherche pas la guerre. Dans tes yeux, je vois comme un brasier ardent. Elle avance encore d'un pas et se cabre à nouveau. Hum hum ... C'est ce que j'appellerais de la provocation. J'avance d'un pas. Mes yeux lancent des éclairs. En fait, non. Ils lancent des coups de jus. C'est pour montrer que j'suis au taquet. Mais que j'veux pas t'faire mal. Oui, bien moi. Comme si elle allait recevoir mes coups d'jus imaginaires. Pataoe. Je souris. Je sais même aps pourquoi, mais ça me fais marrer. Sûrement parce qu'on fait pas de duel avec un cheval. Enfin, ceux qui ont l'esprit très fermé, si, mais ceux qui veulent s'éclater ben ils le font. Les fous comme moi ... Bref. Je lève doucement mes bras. Et puis tout d'un coup, ils se dressent au ciel. Je veux attraper les nuages. pour te montrer ma rage de vaincre. Aller te chercher le soleil. Décrocher la lune. Mais si je n'y arrive pas ... il me faudra ton aide. Parce que je sais que nous deux, nous pouvons faire de grandes choses. De très grandes choses ... Non, ça va pas. c'est pas encore assez haut. Je te dépasse pas encore quand tu est debout sur tes postérieurs. mais, je sais ce que je vais faire la prochaine fois. Oh yeah! Alors ? T'as quoi à, répondre à ça ?

Ouais, je sais, sur ce coup là, j'ai été ridicule ...

Plus je te parle, mieux ça se passera entre nous. Je pense. parce que si tu t'habitue à ma voix, je pense que ça peut être que bénéfique. Mais enfin, j'dis ça ... mais j'dis rien non plus. En fait, j'crois même que j'commence à te cerner. t'est une jument qui aime qu'on la regarde. Parce que tu sais de quoi tu est capable. Tu sais que tu galopes à une vitesse incroyable. Mais t'est aussi joueuse. Tu défie les autres. Parce que tu sais qu'à la fin, tu en ressortira gagnante ... Mais que crois-tu ? Je peux t'impressionner ... Faut que je te prouve ma valeur, alors je vais me surpasser. Plus que jamais je ne l'ai fait dans ma vie. Parce que si je réussis là, je réussirai pour le futur. Si je foire là, je foire tout pour le futur. Et toi et moi, on ne pourra jamais toucher le ciel...

Prochain coup, j'me rattrape. Mais toi, essaie de faire mieux que tout à l'heure ...

LA réaction, celle qu'Arina attendait... relation qui début bien... Continuera-t-elle sur la même voix ? Reste à voir si tu es à la hauteur de ce que la grise attend de toi... Reste à voir si tu sauras acquérir sa confiance, reste à voir si tu sauras la maîtriser... Parce que Arina II Prior... C'est Arina II prior... et c'est pas une crème ! Comme tout cheval de grand prix elle possède son propre caractère bien trempé et seul bon cavalier peut la maîtriser... Mais si tu es ici, dans ce haras tourné vers l'international, c'est que Serge à confiance et que Serge t'as tôt ou tard repéré... jugé sur tes compétences et ton potentiel... il ne doute pas de ton niveau... il ne faut pas non plus que tu doutes de toi !
Tu lèves les bras face à elle... Face à la belle... Elle te regarde, amusée... Et ne se cabre plus... Elle avance vers toi et s'arrête à quelques centimètres de ton visage. Elle avance sa fine tête et te bouscule l'épaule... Puis elle prend le pas, le trot, et repart au galop, t'encerclant... comme le diable qui hypnotise quelqu'un... Elle galope, moins rapidement qu'avant, les tournants la ralentissant, mais elle galope... Ses naseaux frémissent au rythme de sa respiration, ses membres battent frénétiquement le sol, elle t'encercle, t'emmène dans sa danse maléfique et pourtant si belle... Sa queue ondule derrière elle comme une cape... sa crinière aussi se porte au vent... Puis elle s'arrête de nouveau, face à toi, mais à l'opposé du manège, de l'autre côté... C'est un jeu bien étrange... Parce qu'au final, Arina n'est pas tellement joueuse... En fait, je crois qu'elle te teste... Je ne crois pas, j'en suis sûre... Elle teste tes réactions face aux siennes, elle analyse ton caractère... pour savoir comment réagir par la suite... C'est une jument intelligente et pleine de malice... parfois vicieuse, quand elle le désire ! Elle attend, face à toi, à l'opposé du manège, une nouvelle réaction de ta part !

Ari' s'avance vers moi, pour finalement s'arrêter à quelques centimètres de moi. Elle avance sa tête et me bouscule l'épaule. Je souris. Puis elle repart au pas. Au trot. Au galop. Un si beau galop. Elle m'encercle, tourne autour de moi. Je suis piégé. Piégé apr sa beauté. Piégé par sa puissance. Piégé en elle. Elle est en moi. Elle est autour de moi. Elle est partout. Elle vole sur la poussière. Elle ne touche plus terre. Elle tourne et tourne sur le sable, autour de moi. Elle 'mencercle. Comme si j'étais sa proie. Mais j'avoue que si elle était le prédateur, je me laisserait bien manger. Dévorer. Tant la mort serait belle. Et j'admets aussi que cette danse folle autour de moi me donne envie. Envie de danser avec elle. Danser avec le diable, dans ce fou tourbillon. Sa queue vole. Elle ondule. La mer. les vagues. C'est pareil. La jument ralentit. Pour s'arrêter. A l'autre bout du manège. A l'opposé. La danse est finie. A moi de danser. Je la regarde. Je marche vers elle. Cours. Mais doucement. Et puis je commence à tourner autour d'elle. Comme elle l'a fait pour moi. Je tourne. Accélérant le aps. Mes enjambées grandissent. Mes pas se détendent. Je cours. Je cours. Tourner. Encore et encore. Je ralentis. Petit à petit. Les pas ralentissent. La cadence aussi. Je marrête finalement. Essoufflé. Je te regarde. Un sourire.

Alors ? Toujours pas satisfaite ?

Je te regarde en souriant, des braises dans les yeux. Eh oui tu n'est aps la seule qui ait envie d'un duel. Moi aussi j'ai envie de lancer le truc. Envie de te défier en premier. Je me baisse. Me roule dans le sable. Encore et encore. J'ai l'air d'un gamin. Mais rien à foutre des préjugés. Je m'éclate. C'est tout. Et j'me marre. A moitié en train de bouffer du sable. Je me relève, du sable un peu partout, même dans le calbut.

T'arrivera à être encore plus crad' que moi ?

Oh, ça, je sais pas si tu va t'y frotter au sol. Ca serait dommage que tu te salisse. Mais ça donne un aspect rebel, sauvage. Ca dépote. Allez, roule poule.

Arina reste fixe quand tu tournes autour d'elle comme elle a tourné autour de toi. Seules ses petites oreilles délicates suivent ton mouvement, au cas où tu l'attaquerais par surprise, ne sait-on jamais. Puis tu t'arrêtes, tu souffles... Elle secoue la tête ! Ça se travaille l'endurance, mon petit ! Puis tu parles et te roule par terre sous les yeux éberlués de la jument. Tes yeux ardents lui ont lancés un défi. Sais-tu que tu es vulnérable au sol ? Sais-tu qu'on peut t'attaquer hyper facilement dans cette posture ? Non, tu ne sembles pas être conscient du danger. Quand tu te relèves, tu es tout sale... Arina te regarde et ne bouge pas... Non, elle ne se roulera pas. Tu peux attendre hein, jamais ! Jamais elle ne se posera au sol pour se rouler gaiement...

Elle s'approche de toi, encore et encore, jusqu'à être face à toi et ne bouge plus... Le jeu, c'est finit... Peu joueuse, la demoiselle... Elle voulait juste te tester et maintenant sait comment agir face à toi ! Sacré phénomène que tu es... ça promet quand tu seras sur son dos. D'ailleurs quand vas-tu grimper sur son dos pour chevaucher au dessus des obstacles ? Pour flyer comme un oiseau, fier comme un je ne sais quoi ! La championne olympique ! C'est une chance exceptionnelle qui s'adresse à toi ! Ne la déçois pas ! ni elle, ni Serge ni tous ceux qui auraient voulu la monter !

La grisoune se dirige lentement au pas, étendue, vers le fond du manège et pose sa tête sur le par-botte et regarde les voitures défilées à l'horizon... Une occupation comme les autres. Une oreille s'adresse néanmoins à toi et surveille de près tout tes mouvements. C'est quoi la suite ?

Une fois relevé, la jument me regarde comme si elle me prenais au dépourvu. Comme si je lui faisait pitié, de par ma crasse et ma gaminerie. OK ... Elle s'approche de moi encore et encore puis s'arrête. Elle semble songeuse. mais ne faisons pas d'anthropomorphisme, les chevaux n'ont pas de sentiments. Tout du moins, aps les mêmes sentiments que les humains. Certains leurs ressemblent, d'autres n'existent même pas. Et ils ne pensent pas aussi ... Ou du moins, encore une fois, pas de la même manière que les Hommes. Bref. Petite séance de cultivation. Ils n'inventent pas de mots non plus. La grisette se dirige vers le pare-botte, au pas. Elle y pose sa tête et regarde les voitures défiler à l'horizon. Mais je sais bien qu'elle garde une part de son attention sur moi. Tu n'a pas confiance ? Tant pis, moi au moins, j'essaye de faire des efforts. Mais ça ne semble pas être ton cas apparamment ... Peut-être magnifique, puissante, ou tout ce qu'on veut encore, mais têtue. Sacrée teête de mule ouais ... Je sens que je vais souffrir, même si je me répète. Ca va pas être de la tarte ... Bon, je suis ici en PAIX. Je me dirige vers la jument. Arrivé a la hauteur de ses épaules, je la regarde et m'adresse à elle.

Moi j'veux bien faire des efforts, mais va aussi falloir que t'en fasse ma belle. Tu sais, parfois, être ignoré est encore pire qu'une remarque faite pour faire mal ...

Sur-ce, je me retourne et me dirige vers la sortie. Espérons qu'elle ait compris. Je sais que c'est méchant, mais va falloir qu'elle fasse un sacré boulot vis-à-vis de sa Narcissité ... Tu va te noyer à admirer ton reflet ... Mais même si tu le mérites, je serais là pour te sauver. J'ai pas envie que tu me files entre les doigts ... J'ai une chance incroyable, dommage qu'elle soit gâchée comme ça. Mais bref. Vers la sortie, j'ouvre la porte et te regardes. Soit tu me fais confiance et tu viens avec moi , soit tu reste là à te méfier de moi. Et dans ce cas, je partirai sans toi. Pour voir comment tu va réagir ... Il se peut que je ne reviennes que très tard. Je sais aps encore. Mais là, c'est à toi de faire un choix ...

Un brin déçu ? Un chouilla triste ? Le comportement d'Arina te décevrait-il ? Tu t'approches, elle te regarde, ôtant sa tête du par botte poussiéreux, faisait s'élever dans les airs un petit nuage de grains microscopiques. Elle ne comprend pas tes paroles mais à ta voix, à ton odeur et à ta chaleur corporelle, elle comprend. Elle ne réfléchit peut-être pas, n'aime peut-être pas, mais elle comprend... Elle t'a déçue en ne se prenant pas au jeu... Mais elle ne s'en veut pas... Parce qu'au final, elle ne te connait pas encore assez pour t'aimer et pour te faire confiance... Cependant, elle ne te craint pas pour autant parce qu'elle sait qu'elle courra plus vite que toi s'il faut s'enfuir !

Puis tu tournes les talons. Elle te suit du regard. La porte grince légèrement... elle l'entend et remue les oreilles avant de se mettre totalement face à toi. Très loin mais de face quand même. Elle hennit. Tu ne l'entends pas pour la bonne raison que ses naseaux frémissent et émettent un son peu audible. Mais si tu as l'œil, tu le verras... Elle ne veut pas que tu partes. Elle ne veut pas rester seule. Elle a horreur de la solitude. Elle secoua la tête de haut en bas dans un gros mouvement pas très esthétique avant de prendre un grand trot puis un galop moyen pour te rejoindre. Elle se poste devant la porte et attend... Que tu partes avec elle. Elle veut quitter ce manège si elle doit y rester seule. Elle pose son regard velours sur ta silhouette illuminé par le soleil rayonnant d'un été chaleureux.

Si tu pars sans elle elle t'en voudra sûrement beaucoup... Si tu restes c'est différent... Mais le mieux, ce qu'elle attend réellement, c'est de quitter ce lieu en même temps que toi. Parce qu'elle en a mare de ne rien faire d'intéressant... Oui parce que jouer, elle n'aime pas plus que ça... Pas de tempérament joueuse, elle a juste chercher à te tester.

Je la regarde. Ses yeux. Son encolure. Ses pattes. Son corps tout entier en fait. J'ai le droit de l'avoir. J'ai le droit de la toucher. J'ai le droit de la monter. Et depuis qu'elle est arrivée, il y a donc un bon bout d etemps déjà, je n'arrive toujours pas à le croire. Elle secoue fortement la tête. Alors, que vas-tu faire ? Visiblement, tu préfère venir à moi. Plutôt que rester seule. Tu prends le grand trot, puis le galop. Tu galopes vers moi. Tu me rejoins. C'est limite si j'me croirais dans un rêve. Arina II Prior, accourant pour venir avec moi. Mais c'est ironique. Je sais que tu n'a pas confiance en moi. Ce qui est totalement normal. Horriblement normal. Mais un jour, tout ça se refera. L'histoire se répètera. Arina II Prior, accourant vers Alex Shaw. Mais cette fois, ça sera différent. Tu aura confiance en moi. Tu aura compris. Nous serons liés. Enfin, je l'éspère. Je l'éspère de tout mon coeur ... Mais des fois, la vie fait que le contraire de ce que nous nous attendions surgit, sans prévenir. Et il se peut qu'encore une autre scénario entre en jeu. Toujours la jument courant vers l'homme. Mais cette fois, pas par amour, pas grâce à un lien. Il se peut tout aussi bien que tu accoures vers moi dans le but de me faire mal ... Mais j'éspère que ce jour ne viendra jamais. J'éspère que les Dieux seront de mon côté. Bon, bon, arrêtons les pensées bizarres. Faut y aller. Après je vais devoir aller manger ... Je l'attache à nouveau. J'ouvre la porte du manège. Je sors. Ou plutôt, ON sort. Direction le box. J'ai pas envie de t'y laisser. Mais il faudra t'y habituer. Malheureusement pour toi, je ne peux pas toujours être la. Et crois-moi, j'en suis navré. Vraiment désolé. J'ouvre la porte de ton box. Je t'y installe. Je referme derrière moi, une fois sorti. Et j'attends. Je te regarde, encore une fois. Idée.

Trois secondes, je reviens.
Je me dépèche. C'est limite si je cours. Petit cadeau de bye-bye. UNE POMME. Muahahaha, je suis diabolique. Maïeuh, qu'est-ce qui me rpend ? Mon côté fou dangereux reprendrait-il le dessus ? Bref, ma gueule. J'en choppe une dans ma boîte, la fourre dans ma poche et revient voir Arina. Je la regarde en souriant, sors ma pomme et ...

Tiens, pour toi. Histoire de me faire pardonner parce que je dois y aller. Désolé.

Moi pas parler cheval. mais moi espérer que toi comprendre moi. Bref, chut. Chut moi. Chut. Je lui tends la pomme. Mange, régale-toi. Demain sera un autre jour. Mais j'éspère que cette petite friandise t'aidera à bien terminer celui-ci ...

Son regarde charbonneux se pose sur ta silhouette masculine. Clic. La longe se rattache à son anneau. Elle secoue la tête, comme reconnaissante. Un bon point dans la relation positive que tu essayes d'établir avec la belle. Trop belle. Mais son physique rivalise avec son caractère de cochon. Caractère bien trempé qui contribue, malgré lui, à la renommée de la championne. Championne que tu possèdes et que tu aimes déjà... Championne qui ne te connais pas, et qui donc, ne t'apprécie pas et ne te déteste pas pour autant. Championne que tu veux de ton côté, à tes côtés, ensemble, unis, deux corps ne faisant qu'un ! Comme un centaure ! Un centaure magnifique, né de la fusion de deux personnalités fortes... Né de la fusion d'un homme et d'un cheval. Un centaure merveilleux. Armé de son arc, il parcourra les terrains de concours et lancera ses flèches au centre de la victoire ! Crois en elle, elle croira en toi.

D'une démarche élégante, la belle Arina te suivit, respectueuse, moins excitée qu'avant. Elle te suis vers les écuries, marchant dans ton ombre bien que ce soit elle qui t'en fasse... Mais passons, un jour vous ferrez ensemble de l'ombre sur le monde !

De retour dans son box, la ténébreuse et dangereuse jument se dirigea vers son paddock, t'ignorant bel et bien jusqu'à ton retour sucré à la pomme. Volte face, elle te regarde puis s'avance et gobe goulument la pomme que tu lui tends. Merci. Ses yeux scintillent comme deux diamants. De la bave blanche à la pomme s'échappe de sa bouche. Son goûté terminé, elle attend, face à toi, et ne repart pas, contrairement, peut-être, à tes idées.

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