Bad Girl Against Good Boy. [ Alex ;D ]

Neevah Carmichael, fraîchement débarquée en Normandie, venait enfin de trouver un peu de temps pour souffler. Ses premiers jours au Haras du Clos avaient été éreintants. Déjà, elle avait eu l’occasion de faire la connaissance de plusieurs élèves – y compris de cette fameuse Saskia. Ensuite, il y avait eu les soins à prodiguer à sa monture chérie, Templado, à laquelle elle avait consacré une bonne partie de ses derniers après-midis. Aujourd’hui, après une longue balade dans les bois avec le pure race espagnole, la jouvencelle décida de s’offrir un peu de temps libre. Elle ramena sa monture aux écuries et lui procura les soins habituels – à savoir, comme d’ordinaire, une très longue séance de pansage comme elle les aimaient. Une fois qu’elle eut fini, l’Américaine regagna sa chambre, située au premier étage du bâtiment principal, et s’enferma dedans à double-tour – une fois de plus du fait de sa grande paranoïa. Elle se vautra sur son lit double et regarda quelques instants par la fenêtre, se demandant ce qu’elle pourrait faire afin de se distraire un peu. A priori, rien ne la tentait. Elle attrapa son ordinateur portable, fidèle au poste sur la table de chevet à droite de sa couche. Comme d’ordinaire, Dakota consulta ses mails, bien qu’elle ne voit pas qui aurait pu lui écrire. Simple manie de sa part. Une fois qu’elle eut constaté que sa boîte de réception était une fois de plus vide, elle éteignit l’appareil et se leva d’un bon de son matelas pour… aller elle ne savait où. Finalement, elle se dit qu’une petite virée dans la ville toute proche – qu’elle n’avait pas fréquenté depuis son arrivée ici – ne pourrait pas lui faire de mal.

Elle plongea donc en direction de la haute armoire qui contenait tous ses habits. Autant vous dire qu’il y avait du choix. Pourtant, la jeune femme ne s’attarda guère devant les piles de vêtements et autres cintres croulant sous plusieurs tenues à la fois. Sûre d’elle, elle attrapa un slim en jean clair, une chemise à carreaux ainsi qu’un débardeur loose. Bien entendu, toujours dans son optique d’originalité, la jouvencelle remonta les manches de sa chemise et la noua sur le devant. Elle chaussa ensuite de hautes spartiates à talons de couleur noire, et compléta sa tenue par une paire de Wayfarer assorties. Déjà maquillée, elle n’eut plus qu’à enfiler quelques colliers autour de son cou grêle avant de se regarder dans le miroir d’un air satisfait. Fin prête, elle jeta un dernier regard à sa chambre puis la quitta d’un pas léger. Elle descendit une volée de marches, traversa un certain nombre de pièces avant de regagner l’extérieur. Le soleil éblouissant la frappa aussitôt et elle cligna plusieurs fois des yeux avant de se décider à enfiler ses lunettes. Immédiatement, l’astre lumineux eut une teinte plus douce. Avec un petit soupir de contentement, Neevah marcha jusqu’au parking d’un air enjoué, sifflotant sur son passage. Elle retrouva son petit bijou – à savoir, sa BMW M3 – garé au fin fond du parking. Montant souplement à l’intérieur, elle laissa le moteur ronronner silencieusement pendant quelques instants avant de démarrer. Elle gagna le portail d’entrée à faible allure avant de s’élancer en direction de la ville la plus proche, qui se trouvait à une petite vingtaine de minutes de là.

Au son des notes s’échappant de l’auto radio, la Canadienne se mit à chantonner d’une voix douce. Sans être pourvue d’un soprano exceptionnel, elle avait une belle voix, agréable à entendre, et aurait peut-être éventuellement pu percer dans le milieu musical si elle l’avait souhaité. Sauf que ce n’était pas le cas. Arrivant aux abords de la ville, elle baissa le son, parcourant les environs de ses yeux Smoky. Une petite ville, agréable. Elle passa devant de nombreuses petites échoppes sans daigner s’arrêter. A priori, il n’y avait pas grand monde ici en un début d’après-midi un peu gris de Lundi. Il était aux alentours de treize heures trente, et la bourgade avait actuellement un peu des heures de ville fantôme. Soit. La jouvencelle n’en tint pas compte et continua à s’avancer, roulant maintenant à une vitesse moindre. Les nuages étaient légers, mais les cieux parfaitement couverts. Qu’importe ! Neevah descendit de son véhicule avec grâce après l’avoir garé le long d’un trottoir, puis le referma soigneusement derrière elle. Elle examina une fois de plus les alentours, avant de décider de s’engager dans un long dédale de rues qui s’offraient à elle. Lécher les vitrines ? ça ne la tentait pas vraiment. Enfin, il y avait peut-être une sellerie correcte dans le coin ou une boutique de fringues intéressantes. Quoique… Trouver des habits rentrant dans le style très fermé de la fille Carmichael paraissait à première vue plutôt dur. Passons. Elle s’engagea dans une ruelle sombre, puis dans une autre. Un peu plus loin, des éclats de voix. Han, du monde ! Intriguée, la Rebelle bifurqua à un croisement et marcha d’un pas souple en direction des voix. Oups ! Quand elle vit de quoi il s’agissait, elle s’empressa de faire demi-tour. Trop tard, elle était grillée.

- Hey, beauté ! Tu viens nous rejoindre ? Ce serait avec plaisir.

Wow. Inspire, expire. Respirer, c’est important. Mais oui, mais… Ils étaient fous ou quoi, ces gars ? Comment osaient-ils s’adresser ainsi à la fille Carmichael ? Malgré ses faibles notions en Français, elle avait réussi à décrypter leurs quelques phrases – et ça ne lui avait pas du tout plut. Pourtant, elle s’efforça de ne pas aller frapper les pauvres types qui la fixaient d’un mauvais œil. Vive sa réputation, après ! Plus personne n’oserait l’approcher. Après tout, ce ne serait pas une si mauvaise idée, mais… Non, pas aujourd’hui. Aussi étonnant que cela puisse paraître, notre jeune femme n’était pas vraiment d’humeur bagarreuse aujourd’hui. Neevah se contenta donc d’un regard noir, assassin, qui aurait crucifié sur place n’importe qui. Ses prunelles bleues vertes fusillèrent chaque adolescent en face d’elle, et ils semblèrent tous perdre peu à peu de leur superbe. N’importe qui en auraient fait de même, cependant. Une fois qu’elle les tint ainsi en respect, Nymphadora de son troisième prénom s’écarta d’eux et reprit sa route, tout en tournant la tête vers ces débiles. Après quelques pas, elle finit par lancer, d’un ton froid, tout en continuant à avancer, la tête toujours tournée dans leur direction :

- Même pas dans tes rêves. Salut les débiles !

Et il fallut précisément qu’à ce moment-là, alors qu’elle s’apprêtait à faire un départ magistral, qu’elle heurta violemment quelqu’un. Bien entendu, elle le fusilla du regard, sans chercher à connaître son identité. Voilà comment se rencontrèrent Alex Shaw et Neevah Carmichael, alors que cette dernière était dans un état de rage pour le moins avancé.


[ Hehee. Désoow, comme j'étais pas hyper inspirée, j'ai fais intervenir des vilains J'espère que ça te dérange pas :hem:
Et Sorry du temps que je mets à poster ! :erreurinterne: ]

[T'inquiète, les vilains c'est une bonne idée ;) Et pas grave pour le temps que t'as mis à répondre, j'avais plein de sujets à faire alors ... :D]

Six heures et demie du matin. La sonnerie du téléphone qui sonne. En guise de réveil. Je me lève. Je prends mes fringues dans mon armoire. Je m'habille vite fait. Jean. T-shirt noir avec graffitis colorés dessus. Simple. Passe-partout. Je me regarde dans la glasse avant de sortir de ma chambre : les cheveux en bataille, un tenit blâfard et des yeux presque violets. Les ravages du réveil. J'connais ça ... Mais le p'tit déj' me retapera un peu la gueule. Enfin, j'éspère ... Et pas besoin de se laver, je l'ai déjà fait hier. Ouiiiiii, pas besoin de subir le choc de la douche dès l'matin. Je m'aime d'y avoir pensé hier. Ce matin, J'AI FAIM ! Je sais c'que j'vais préparer ... Après tout, j'suis anglais non ? BACON & EGGS !! Façon Alex bien-sur. Donc y aura un supplément. J'allume le gaz et pose un petite poêle dessus. Et comme j'suis un danseur pro, j'vais préparer mon p'tit déj' en dansant tiens. MoonWalk et on prends les oeufs dans le mini frigo. Au passage, je sors les lardons et le fromage rapé. Oh yeah, j'vais bien bouffer moi. Hop, on casse l'oeuf. Je sors une petite assiette, sel et poivre, une fourchette et une spatule. Je coupe le pain en tranches. Juste trois tranches, ça suffit. Je mets un peu de sel et de poivre sur mon jaune d'oeuf et un chouilla sur le blanc. Lardons et rapé sont ajoutés sur le blanc de l'oeuf. MIAM. Ca donne la dalle. J'entends mon ventre qui gargouille. Ah, c'est le signal. L'oeuf à l'air impec'. A l'aide de ma spatule, j'enlève l'oeuf de la poêle et le balance dans mon assiette. Une petite tasse de chosolat et je me pose devant le canap' pour regarder les dessins animés. Et comme tous les matins , c'est TROTRO que je choisis. Mon p'tit âne Trotro, que je t'aime. Une fois le délicieux mets englouti, je retourne dans ma chambre. Je me pose devant la glasse. Youpi, j'ai repris des couleurs. Hop, on met d'la crème anti-cernes. Ca cache la misère. Je me peigne correctement les cheveux, un p'tit coup de déo. Je prends un bandana noir que j'attache à un de mes passants de ceinture. Ceinture noire D&G. Je mets ma gourmette et ma chaîne qui va avec. C'est bon ? Oui, c'est bon. Tout est okay. Je prends ma veste noire "American Apparel" et je mets des Nike montantes à scratch noires avec motifs colorés. Nickel. J'ouvre ma porte, sors et ferme ma chambre à clé. Direction : la ville. J'vais prendre le bus. J'ai laissé ma bagnole chez les parents. Quelle erreur. Faudrait soit que j'aille la chercher, soit qu'ils me l'amènent ... Perso, j'prendrais l'option n°2. Mais bon, l'esclavage à été aboli... Je sors du haras pour aller à l'arrêt de bus le plus proche, à environ cinq minutes. Sept heures. Après, le voyage met vingt bonnes minutes. Je sors mon I Pod Touch et branche mon casque audio noir dessus. "Waving Flag" de K'naan feat. Féfé. Trop bon ce son. Je marche, et deux autres musiquent passent dans mes oreilles. Une fois arrivé à l'arrêt de bus, j'ai plus qu'à attendre deux minutes et mon bus arrive. C'est parti pour la ville ...

Arrivée. Enfin. Je regarde le plan à gauche de l'arrêt de bus. Piscine piscine ... Y en a une ! YEEEEHA! J'reviendrais un autre jour. L'office de tourisme, elle est où ? Ah, là. Et moi j'suis là. Donc on v tout droit, à gauche et deuxième à droite. Ok. Tout droit, gauche, deuxième à droite. Quelques pas et minutes plus tard, j'arrive devant le bâtiment. J'entre et me dirige vers le comptoir. Je demande à une dame si il y a une association ou un groupe de Breakdance dans le coin. A mon grand soulagemebt, OUI. Mais c'est le paradis ici. Je demande l'adresse et le numéro de téléphone du gérant. Une fois sorti, j'appelle le gars. On me réponds. J'explique que je fais du Break depuis sept ans, que j'ai un bon niveau, que je viens d'arriver et demande à faire une petite démo devant le bonhomme. Il acceote. Cet après-midi à 14h, devant la mairie, sur la place de la fontaine. Je vois la mairie, je vois la place. Ok. Faut que j'arrive à m'occuper d'ici là. Et il est ... 7h45. Ouh, ça va faire long. Je me dirige à la sortie de la ville, histoire d'y faire le tour par l'extérieur. Ca m'occupera et ça me fera découvrir les petits chemins pour les balades. Marcher. Marcher. Marcher... Une bonne heure et demie après, je reviens au point de départ. Faut que j'fasse quoi maintenant ? Je décide d'aller dans la rue marchande pour voir les fringues. Et j'éspère trouver quelque chose d'intéressant dans une sellerie, si il y en a une convenable. Magasin de filles, encore magasin de filles, lingerie, pour les gosses, filles, filles ... AH! MAGASIN DE MECS ! J'y rentre. Bon, l'objectif est de ne rien acheter tout en faisant un max de repérage. Je passe presque une heure dans le magasin. Les fringues sont trop bien ici. Et j'ai étudié chaque rayon sous toutes ses coutures. En ressortant, j'ai rien acheté. mais j'ai repéré pas mal de choses. Héhé. 10h15. Je dexcends encore la rue piétonne. Une sellerie. J'y rentre. Aux aguets d'une bonne occasion ou d'un truc intéressant. Trois quarts d'heure après, je ressors du magasin. 11h. Plus qu'une heure. Je remonte la rue piétonne pour retourner devant la mairie. En chemin, j'entends des jeunes insulter quelqu'un et une voix d'adulte crier. Houlà. Je vois une bande sortir d'une ruelle sombre en courant. Un gros bonhomme les suit, en essayant de les rattrapper, c'est peine perdue. Tout le monde le regarde. Il dit qu'ils lui ont rayé sa bagnole, pété les rétros et crevé les pneus. J'entends une dame derrière moi se plaindre. Elle dit qu'à elle aussi ils lui ont déjà fait des crasses. La jeune fille qui accompagne la dame dit qu'ils sont pervers. Alors comme ça ils emmerdent la ville entière ?

Deux longues heures après l'incident, je me rends devant la place, à nouveau. J'ai bien magné dans un p'tit resto pas cher du coin. Pâtes et Nugget's de fromage. Trop bon. Je marche dans une ruelle étroite pour regagner le plus rapidement possible la fontaine. Je sors mon I Pod, fais défiler les musiques sous mes doigts et BAM ! J'me prends quelqu'un dans la tête. WAÏA ! Ca fait mal ! La fille me tue du regard. Houlà. J'éspère qu'ils lui ont rien fait ... Eh, mais j'la connais en plus ! Elle est au Haras. Je l'ai déjà entre-apperçue une fois. Je la regarde, regarde les gars là bas. Je la regarde encore une fois, la mine super-inquiète.

T'as rien, ça va ?

J'attends même pas la réponse puis le marche d'un pas rageur vers les gus. J'fais du break. Ca muscle vous savez. Je prends le premier qui vient par le col puis le colle contre un mur.

Tu l'a pas touchée j'éspère ! J'ai entendu parler de vous, même si ça fais depuis c'matin que j'suis là !

Les autres s'approchent, l'air menaçant. Je mets mon bras sous la gorge de mon "otage". Qu'ils approchent et il va souffrir.

Eh mais sérieux ! Vous allez arrêter d'emmerder le monde ? Vous croyez qu'on a besoin d'enfoirés comme vous ?

J'étais enragé. L'autre essayais de se débattre, mais je le tenais ferme. Les gens comme ça, ça m'énerve ! Mais heureusement que j'suis pas un meurtrier, sinon ils auraient souffert ... Bref, une fois un peu calmé, je pousse le gars aussi fort que j'peux. Il se rétame royalement sur le sol. Les autres semblent vouloir me buter.

Allez, essayez, histoire qu'on rigole ...

Je les regarde une dernière fois avant de leur tourner le dos pour rattrapper la fille de tout à l'heure.

Excuse-moi de t'être rentrée dedans, je regardais pas où j'allais ... J'éspère que t'as rien.

Dans mes yeux brillait une pure sincérité. Ah mais qu'ils aient levé la main sur elle et ils auraient plus de tête. Nan mais j'vous jure, des cons pareils. Encore sous le coup de la colère, j'ai les poings serrés. Je me détends. Un semi-sourire s'étend sur mes lèvres. Histoire de détendre l'atmosphère.

[Ö.Ô c'te pavé !]

- T'as rien, ça va ?

Aïe ! La jeune femme, dans un état de nerfs avancé après son altercation avec la bande de gars quelques instants auparavant, s’éloigna d’un pas rapide, tête baissée. Ah, mais on ne lui a jamais pris à ne pas marcher tête baissée ?! On aurait dut, pourtant. Parce que ce qui devait arriver, arriva : la Rebelle heurta de plein fouet une personne ayant eu la mauvaise idée de venir se placer sur son chemin. Lui jetant un regard noir, passablement irritée, elle faillit lui lancer une pique mais ne dit rien, se contentant de dévisager le jeune homme. Elle rencontra quelques instants ses grands yeux blancs, mais détourna vivement le regard. Comprenez-bien que la jouvencelle détestait que l’on soutienne ou même que l’on croise ses grandes prunelles bleues-vertes. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’on pouvait y lire sa véritable nature – blessée, méfiante, distante, semblable à une biche sauvage, beaucoup plus vulnérable que les apparences ne le laissaient paraître. Ne vous a-t-on jamais dit qu’il ne faut pas se fier aux apparences ? C’est bel et bien le cas avec Neevah. Celle-ci continua donc de toiser l’adolescent dans lequel elle avait foncé avec cette même froideur qui lui était coutumière. Il y eut un lourd silence peu après la question que formula son interlocuteur, la cavalière se demandant quoi répondre. Hum, rien. De toute façon, il était déjà parti. Bref. Elle était sûre de l’avoir déjà vu quelque part. Ce fut sans doute pourquoi elle pivota sur ses talons pour tenter de l’apercevoir une nouvelle fois. Heu… Attendez, qu’est-ce qu’il faisait, là ?

- Tu l'a pas touchée j'éspère ! J'ai entendu parler de vous, même si ça fais depuis c'matin que j'suis là !

Héé ! Nan mais oh ! Il se calme tout de suite, le jeune homme. Ho, oui, il cherchait sans doute à défendre notre pauvre jouvencelle. Elle avait vraiment l’air si inoffensive que ça ? Parce que c’était bien la première fois que quelqu’un prenait sa défense – surtout après le regard noir que venait de jeter la brune au nouveau venu. Médusée, elle fut incapable de bouger pendant quelques instants. La brune chercha également quelque chose à dire, n’importe quoi, du genre qu’elle n’avait besoin de personne pour s’occuper d’elle ou qu’elle était suffisamment grande, qu’ils ne lui avaient rien fait, etc… mais les mots ne vinrent pas. Bon. Il était grand temps qu’elle agisse. Le noir de cheveux venait d’attraper le gars le plus proche de lui – par le plus grand des hasards, celui qui avait alpagué notre jouvencelle un peu plus tôt. Hum, ok. Mais il faudrait quand même qu’il apprenne à maîtriser ses ardeurs ! S’efforçant de faire un pas en avant, Neevah ne tint pas compte des regards des autres membres de la bande semblant se demander si elle allait intervenir – chose que visiblement, ils n’osaient pas faire. Houlà ! Mais ils étaient au moins six contre un ! Bon, d’accord, l’adolescente devait avouer que la façon dont son précédent interlocuteur s’était saisi du premier venu était relativement impressionnante, mais… Bref. Elle eut une petite toux pour rappeler à l’ordre tout le monde et ramener l’attention sur elle. Une demi-dizaine de regards se braqua immédiatement sur elle. Wow.

- Eh mais sérieux ! Vous allez arrêter d'emmerder le monde ? Vous croyez qu'on a besoin d'enfoirés comme vous ?

Héé, mais ! Il ne s’était pas rendu compte que Neevah s’apprêtait à parler ? Et quand elle veut prendre la parole, mieux vaut écouter ce qu’elle a dire. Elle gratifia donc d’un regard noir son pseudo-sauveur qui refusait obstinément de se taire. Et ! Ce n’était pas tous les gars de la bande qui allaient y passer, si ça continuait, mais bien lui ! Ce n’était tout de même pas parce que c’était une demoiselle qu’il ne fallait pas respecter son temps de parole. Narquoise, hautaine et supérieure, elle eut une moue arrogante en voyant le noir de cheveux faire une clé de bras à celui qu’il retenait. Hum, oui. Nous ne sommes pas dans un roman datant du Moyen Age, jeune homme, où les aimables gentlemans qui servaient à l’époque de guerriers viennent au secours des pauvres petites princesses sans défense attaquées par de gros vilains pas beaux. Et puis, la fille Carmichael ne semblait pas trop correspondre à l’image d’une princesse, même de notre époque. Rien que son maquillage contredisait déjà cette pensée. Son style vestimentaire aussi, bien entendu, quoiqu’aujourd’hui elle ne porte ni perfecto, ni ceintures à clous, ni même chaînes ou autres effets de style à sonorité rock. Non, en ce beau jour de Juillet, la cavalière de Templado avait plutôt opté pour un look à tendances britanniques. Oui, elle aimait beaucoup le style Anglais. Et non, elle ne savait pas que l’emo retenant le gars non loin d’elle et refusant de se taire n’était autre qu’un Anglais. Mais, soit. Ha ! Il continuait à parler ! Cette fois-ci, elle le fusilla littéralement du regard et se rapprocha de lui. Non, pas taper, Nee !

- Allez, essayez, histoire qu'on rigole ...
- Wow. C’est bon, hein ! Merci beaucoup, mais j’ai pas besoin ni de garde du corps, ni de chien de garde. J’peux me démerder comme une grande. C’est pas des abrutis comme eux qui vont me dicter ma loi, nah ?!

Ah, finalement, elle ne l’avait pas frappé. Pourquoi ? Et bien, remettons les choses dans leur contexte. Ce jeune homme l’avait gentiment défendu alors qu’elle venait de remballer de vilains garçons – et qu’elle ne lui avait strictement rien demandé. Ensuite, il avait attrapé l’un de ces gars au hasard pour finalement le laisser tomber au sol comme… Hum, évitons les comparaisons peu flatteuses. Non, je ne dirai pas des excréments de chien. C’est vilain. Quoique, ce gars-là aussi est vilain, mais… Houlà, je déraille ! Hein, hein. Passons. Bon, aussi, vous remarquerez la franchise et le manque de diplomatie de notre brunette. Oui, elle était réputée pour dire tout ce qu’elle pense, absolument tout, à voix haute. Une de ses rares qualités. Dakota jeta vaguement un œil en direction du jeune homme toujours vautré par terre, histoire de s’assurer qu’il allait – non, pas bien – mais bel et bien, mal. Ho, il n’avait pas l’air de trop souffrir le petit chou. En tout cas, il ne se relevait pas. Oh non, Neevah, on ne profite pas de la faiblesse de ses adversaires… Bah, la preuve que si, chez elle. Arrivée face au jeune homme étendu par terre, elle eut un petit sourire narquois et lui écrasa violemment le tibia droit à l’aide de son talon haut. Hou, la vilaine ! Bah oui, je considère quelqu’un comme vilain et sadique, quelqu’un qui semble se réjouir de la douleur qu’elle a provoqué chez son adversaire. Pivotant souplement sur ses talons, elle fit demi-tour, tout en lançant un truc du genre :

- Hé beh, au moins, il n’y reviendra pas deux fois, celui-là.

La jeune femme continua son chemin à travers la longue ruelle pavée sans plus prêter attention aux autres qu’elle avait pu laisser derrière elle. Peut-être que finalement, la bande avait décidé de frapper le héro du jour. Ho, elle l’avait peut-être abandonné dans son triste sort. Prise d’un élan de compassion totalement incompris de sa petite personne – tout en restant très modéré, ne vous êtes pas – elle pivota à nouveau sur ses talons et s’immobilisa. Bah, à priori, non. La bagarre n’avait pas repris. Dommage. Ils abandonnaient vite ! Poussant un profond soupir, elle sortit un paquet de cigarettes de sa poche et en alluma une. Elle se mit à tirer dessus d’un air tout simplement désintéressée, comme si tout ce qui venait de se passer n’était que la routine pour elle. Bon, ce n’était pas vraiment le cas. Mais bref. En fait, songea-t-elle tout en continuant sur ses pas, soufflant un nuage de fumée qui se répandit autour de son visage avant de monter en direction des cieux, il était où, le gars qu’était venu à son secours ? L’élève du Haras du Clos. Non pas qu’elle souhaite le remercier, mais il ne s’était tout de même pas évaporé dans la nature ! Pourtant, Neevah ne l’avait pas vu lorsqu’elle s’était retournée. Fronçant des sourcils, elle s’immobilisa une fois de plus… et constata qu’il était à côté d’elle. Surprise, elle bondit en arrière, s’efforçant cependant de ne laisser transparaître aucune émotion sur son visage. Elle se rattrapa juste à temps, alors que l’adolescent reprenait la parole :

- Excuse-moi de t'être rentrée dedans, je regardais pas où j'allais ... J'éspère que t'as rien.
- Nan, c’est bon. J’suis pas en porcelaine, non plus. Mais… Y a une question que je me pose… Pourquoi tu me suis ?

Oui, toujours tout en délicatesse et en faisant montre de trésor de douceur. On ne changera pas la fille Carmichael en une journée – même en toute une vie. Il fallait déployer des montagnes de patience avec elle pour réussir à percer ses défenses. Généralement, les rares personnes ayant réussi à sympathiser avec elle l’avaient poussé à bout, dans ses retranchements. Il y avait eu un gros clash, puis une entente, un respect mutuel. Mais, même, devenir ami avec Neevah était quasiment aussi dur que de gravir l’Everest. Alpinistes chevronnés, montrez-vous ! * Pan *.

[ Gayaaaa, j'aime ton Rp *.*
C'est léger, marrant à lire.. & TROTRO quoi ! xD.
& sympathiser va être trèès dur ! xD ]