Un jeune cheval à la robe brulée... || LB

Sugar Gun ;; Libre
"Un jeune cheval à la robe brulée"

- A droite !! A droite !!! C'est bon t'y est ! Ferme on y va !

Le box de transport s'éleva et descendit doucement, avec moi dedans. Heureusement que le conducteur de la grue savait ce qu'il faisait... J'avais déjà pris l'avion avant, quand j'étais tout petit. Henri, le père de Margaux, ne voulait pas s'encombrer d'un camion et préférait que je voyage avec le jet. Je n'aimais pas vraiment cette sensation, voler, mais je m'y faisais. Je préférais cela aux longs trajets en camion, avec les trous de la route et les mauvais amortisseurs. Je tournais la tête aux cris du petit homme de l'aérodrôme. C'est lui qui donnait les instructions à tout le monde. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il disait et il se fichait bien de savoir ce que je pensais, mais tout les sons qui m'entouraient m'interaissais. Certains bipèdes trouvaient que j'étais peureux, à réagir ainsi. Mais est on vraiment peureux lorsqu'on tourne la tête un peu vivement suite à un bruit ? Car pour moi, ce ne sont que des bruits, je ne comprends pas... Enfin, je crois que je n'arriverais jamais à comprendre vraiment ces être étranges, se baladant sur leurs pattes arrières et montant sur nos dos. En attendant, ils m'avaient toujours bien traités, alors je leur obéissais. Je n'ai pas vraiment de raison d'être désagréable... Ils le seraient aussi et je ne le souhaite pas...

Le 'clac' caractéristique de la fermeture des portes retentit et les moteurs vrombirent. Je restais calme et regardais devant moi, par le petit hublot. Valéry, mon groom, était assit devant, mais je pouvais quand même voir au dehors. Les champs défilaient vite autour de nous, puis d'un coup, l'avion décola. Formidable sensation... Inquiétante au début, mais finalement agréable... La vitesse de croisière atteinte, Valéry se leva et vint me voir. J'aimais beaucoup cet homme, doux, calme, toujours serein et gentil. C'est lui qui m'avait éduqué. Enfin, débourer comme ils disent. D'après lui, je ne manquais d'aucune base. Le directeur du Haras du clos en avait certainement conclu de même... Le Haras du clos... J'avais entendu Valéry et Henri en parler l'autre soir. La radio débitait un flot de parole continu et le nom du Haras avait été dit. Aussitôt, les deux hommes avaient discutés de cela alors qu'ils ne s'étaient rien dit jusque là. Je ne comprenais rien, encore, mais quelques mots sortaient du lot. J'avais ensuite fait mon propre résumer de leur conversation. En attendant, je n'avais entendu que du bien de l'établissement et j'étais impatient d'y entré. Comme répondant à mes désirs, le petit avion entama sa descente. Je piaffais d'impatiente, regardant tout autour de moi.

- Chuuuut... Làààà Sugar, on va bientôt arriver...

Après le petit jet, le camion me paru des plus inconfortable. Il bougeait dans tout les sens et me secouait de partout. Heureusement, Valéry ne m'avais pas attacher trop court, et je pouvais garder mon équilibre plus facilement. Nous avons roulé une bonne heure avant d'arriver au Haras. Sentant l'odeur d'autres chevaux, je m'agitais et piaffais. J'henissais à tout va, attendant ave impatiente des réponses, qui mirent un certain temps à venir. Mais ça y était, j'étais au Haras du clos. Ma nouvelle maison.
Valéry vint auprès de moi et me guida jusqu'au sol. Une vaste cours de gravier nous entourait. Des superbes bâtiments... Mais aussi, là, un bâtiment ravagé par les flammes. Cette vision m'attrista quelque peu. Alors voilà pourquoi les deux hommes parlaient du Haras avec tant de réserve... Je me demandais ce qu'était devenu les chevaux qui vivait dans cette écurie, j'espérais qu'il ne leur soit rien arrivé de trop grave, quand des pas rapide m'interpellèrent. Je tournais la tête vivement vers cette nouvelle silhouette. Un bipède s'approchait de nous rapidement...

Une jeune femme vint se présenter à nous. Emma aparement. Valery lui sourit et lui passa ma longe. La petite brunette m'adressa quelques paroles et je levais les oreilles vers elle. Elle n'avait pas l'air bien méchante et mon tepérament curieux me poussait à aller vers elle. D'ailleurs, c'est ce qui avait le plus plut à mon cavalier. Cette curiosité qui me poussais à toujours aller plus loin et à dépasser mes peurs les plus profondes. Les mains douces de la jeune bipède sur ma peau me firent frémir. J'eus un bref mouvement de recul, un peu méfiant encore et poussait un faible hennissement. Mais après quelques secondes, je me faisais à cela et me laissais faire. La voix grave de Valéry me fit tourner la tête un peu brusquement vers lui.

- Bonjour ! Valéry, groom de Sugar. Merci de votre accueil, c'est rassurant de voir qu'il sera entre de bonnes mains. N'est ce pas mon grand ?

Je fourrais mon nez dans les mains de l'homme qui m'avait élevé et cherchais une caresse réconfortante. Je ne faisais pas cela avec tout le monde, mais j'avais une grande affection pour cet homme et il était un des rares privélégiés. De nouveaux, Emma parlait. Elle s'adressait tantôt à moi, tantôt aux hommes qui m'accompagnaient. A chaque fois, Valéry lui répondait d'une voix calme et sereine, qui m'apaisait.

- Oui, c'est un très bon sauteur. Il a un bon coup de saut et est très respectueux. Il s'en voudra tout seul s'il fait tombé une barre ! (rire). Il est à l'écoute mais s'ennuie très vite. Il va falloir rapidement varié les exercices avec lui si vous ne voulez pas qu'il vous en fasses voir de toutes les couleurs. Bien sûr, ne vous attendez pas à ce qu'il soit tout gentil dès le départ. C'est un étalon, et bien qu'il soit relativement calme, il est jeune et très curieux. Il ne manquera pas de vous testez dès qu'il le pourra. Il le fait encore avec moi et je l'ai vu naitre alors voyez ! (rires). A part ça il est adorable. Il joue beaucoup avec ses embouchures, mais il n'en ai pas très nerveux pour autant. Il faut faire attention à sa bouche, très sensible. Voilà, je n'ai pas d'autres remarques. Si vous avez des questions, n'hésitez surtout pas à nous appelez.

Le vieil homme sourit, de toutes ses dents. Il me caressa ensuite une dernière fois et rit. Un rire nerveux, accompagné d'un regard triste. Je ne le verrais plus. J'hennissais une dernière fois à son attention, suivant docilement Emma qui m'éloignait du camion. Les deux hommes ne mirent pas longtemps à partir. Ils saluèrent la jeune femme et refermèrent le camion. Il se remit en marche dans un vrombissement sourd. Bientôt, les grilles se refermaient sur lui et la cours redevint silencieuse. Seul perçait les bruits ordinnaires d'une écurie vivante en un début de printemps. Je tournais la tête et lançais un puissant hennissement à travers la cours. Les réponses qui me vinrent me rassurèrent. Je serais entre de bonne mains. La voix de ma cavalière me fit tourné de nouveau la tête. Je la regardais, tentant de comprendre ses paroles, mais l'état d'excitation dans lequel j'étais m'en empêchais. Je piaffais d'impatience, attendant la suite. Qu'allons nous faire maintenant ? Je ne pouvais m'appitoyé sur mon sort, autant allé de l'avant ! Ma queue fouettait l'air avec une pointe de nervosité et je regardais partout. Il y avait tant à découvrir, tant à voir ! Et j'avais tout mon temps...

Comme un prédateur à l'affût, je regardais partout, piettinant parfois, essayant de ne pas perdre de vue Emma. Je suivais calmement, m'arrêtant de temps à autre pour mieux percevoir un bruit ou mieux regarder un objet. Les trajets à pied avec moi n'étaient pas de tout repos. Je gigotais sans arrêt dans tout les sens, au plus grand malheur de mon groom et tous ceux qui avait pu me tenir en main. La patience n'étais pas une de mes qualités ! C'était même un de mes plus gros défauts... C'est pour cette raison également que le dressage n'était pas vraiment mon fort. Les arrêts parfait ne duraient pas assez longtemps, le côté rébarbatif de cette discipline ne me plaisais pas et les allures rassemblées étaient une chose que j'avais bien du mal a faire. Mes origines ne me prédisposaient pas à l'obstacle, mais c'est dans cette discipline que j'excellais. Henri l'avait vu de suite. Malheureusement, je ne faisais pas le bonheur de sa fille. Elle avait grandi et je n'avais pu la suivre. En effet, j'étais de petite taille, même pour ma race. Mais cela n'avait pas l'air de gêné cette demoiselle qui tenait ma longe...

Nous étions maintenant arrêté à proximité d'un carré d'herbe. Je baissais la tête pour sentir les brins verts et piquais une poignée de ces herbes si savoureuses. Une fine rosée avait persisté et les rendait fraiche. Je mâchonnais doucement cette bouchée en regardant tout autour de moi, levant bien haut la tête, la queue en panache. Au loin, un groupe de chevaux avec des bipèdes sur leurs dos sautaient des obstacles. Je les regardais avec envie. Chacun à sa passion et le saut étais la mienne. Sportif dans l'âme ! Un bai poussa un henissement à mon intention. Une salutation des plus chaleureuse. J'y répondais avec entrain et faisais un timide pas vers eux. Mais la longe que tenait Emma me rapella à l'ordre. Je piaffais et regardais ailleurs. La voix de ma cavalière me fit tourné la tête.

" Je vais te lâcher dans le rond. N'hésite pas à me montrer à qui j'ai affaire, hein mon beau ! "

Le rond ? Un endroit de sable entouré de barrières certainement, comme d'habitude. A vrai dire, tant qu'elle ne parlait pas de box, tout m'allais ! Je suivis tranquillement la jeune femme, attentif au paysage et à ses pas...

[on continu ici, pas la peine d'ouvrir un autre sujet au rond de longe ! =)]

Après un moment de marche, nous arrivâmes enfin au fameux rond de longe. Un espace parfaitement rond, entouré de hautes barrières de bois naturel. De petits espaces séparaient les lattes et permettaient de voir à l'extérieur. Le rond devait bien faire 4 ou 5 m de diamètre. Assez grand pour ne pas me faire peur. La jeune femme me fit entrer à l'intérieur. Aussitôt, je bassais la tête reniflais le sol en sable fin. Une habitude peut être. Peu de temps après, elle détacha la longe et escalada les barrières.

" Vas-y fonce ! Défoule toi ! Dégourdi-toi les jambes ! Ne t'inquiète pas, tu ne risque rien ! "

Il ne fallait pas me le dire deux fois ! A peine l'espace libéré, je partais au galop à gauche. Mes postérieurs me propulsaient en avant, me faisant faire de grand bond. La paysage défilait à une vitesse vertigineuse sous mes yeux. Les oreilles en avant, la queue en panache, je montrais fièrement les allures aériennes de mes origines. Le sable volait peu sous mes sabots malgré ma vitesse. Le souffle court et rapide, je poursuivais ma course folle. Bientôt, par jeu, je me stoppais net devant une palissade et faisais demi-tour, repartant aussi vite dans l'autre direction. Je ne perdais pas en vitesse, et c'est ce qui était plaisant pour le saut. A la reception, je pouvais repartir aussi sec et reprendre ma vitesse de départ en une poignée de foulée.

Encore une fois, je fis demi-tour, en me cabrant cette fois ci devant les barrières. Je me levais de quelques cntimètres et pivotais sur mes postérieurs avant de me lancer en avant et reprendre le galop. Quel plaisir de pouvoir galoper ainsi librement ! Je décochais une série de ruade avant de ralentir la cadence. Je passais au trot, étendant mon dos en baissant la tête. La encore mon allure était aérienne, digne des grands étalons de ma race. A vrai dire, mon père avait fait bien des shows dans sa jeunesse et en avait remporté un grand nombre. Ma mère également, avant qu'elle ne soit gardé que pour l'élevage. Je gardais des traces de cette grace et de cette majestiosité. Fier, j'arquais l'encolure et trottais en levant les sabots, la queue en panache, se balançant au rythme de mes pas. Après un tour comme cela, je me stoppais et regardais par une palissade. J'étais endurant mais il me fallais bien quelques pause de temps à autres...

Regardant au loin, je repensais à ces quelques années que j'avais passé avec Margaux, Henry et Valéry. C'était les deux hommes qui étaient venu me chercher. Je n'étais encore qu'un poulain à cette époque. J'avais à peine quelques mois. A peine seuvré, ils m'avaient enlevé à ma mère et au groupe de jeune dans lequel je me trouvais. Ils m'avaient emmené si loin... Et puis Valéry avait commencé mon débourrage. Chaque jour il venait me voir, chaque jour il me travaillais. Et je m'habituais à lui. Jusqu'à l'aprécier vraiment. M'y attaché. Il avait toujours eu un mot gentil, une douce caresse à mon égard. Il me faisait confiance. Depuis toujours. Il m'avait tant apprit. Et puis Margaux était arrivé. Elle avait terriblement grandi par rapport à notre première rencontre, quand j'étais encore un poulain. Et moi, je n'avais pas tant grandi que cela... Malgré tout, nous avions fait deux belles saisons de concours ensemble. Nous remportions de grandes compétitions. Mais mon jeune âge, ma petite taille et sa croissance nous avait vite fait déchanté. Je ne pouvais participer à de compétitions plus préstigieuses et elle le devait si elle voulait atteindre son rêve de devenir cavalière professionnelle, comme son père avant elle. Malgré tout, je restais quelques mois encore avec elle, juste pour le plaisir, et le temps pour elle de faire la transition entre moi et mon remplaçant...

Je chassais ses images de ma tête en reprenant le galop le long de la palissade. Je lançais quelques coup de pieds rageur, faisant vibrer le bois sous mes sabots et galopais de toutes mes forces. Je n'avais plus rien à perdre désormais. Tout ces efforts d'un coup commencèrent à me fatigué. Je ralentissais, le souffle court. Je n'avais pas adapter ma respiration à ct effort soudain, et je cmmençais à en patir. Je reprenais le trot et baissais la tête, frôlant les grains de sables fins. Je finis par m'arrêter de nouveau et regarder autour de moi avec un peu plus d'attention. Emma était toujours là, la tête dans les mains, à me regarder. Je pointais les oreilles vers elle et penchais la tête sur le côté.

"Qu'est ce qui t'arrive ?"

Je doute seulement qu'elle me comprenne... J'avais vu du coin de l'oeil cet homme qui l'avait rejoint. Ils avaient parlé pendant un moment, puis Emma s'était énervée et il était partit. Pourquoi tant d'agitation ? Je soupirais et approchais doucement de la jeune bipède. Je restais à une distance respectueuse et hennit doucement à son intention. Les crins en bataille et devant les yeux, je ne voyais qu'une moitié de son visage, mais cela m'amusais. Je m'approchais encore et une fois assez près, lui soufflais sur le visage avant de détaler comme un lapin. Encore une fois, je partais en ruade joyeuse avant deme calmer doucement et de revenir m'arrêter au centre du rond, à attendre une quelconque réaction de la demoiselle...

La jeune femme laissa l'étalon seul dans le rond, à son plus grand étonnement. Il suivit sa cavalière jusqu'à la porte du corral et attendit sagement son retour, regardant au dessus de la porte avec curiosité. C'était un cheval qui n'aimait pas particulièrement la solitude et qui pouvait parfois ressembler à un petit chiot qui suit sans arrêt son maitre par peur de le perdre...

Mais la jeune femme ne tarda pas et elle revint avec un gros ballon de couleur vive. L'étalon se poussa pour laisser entrer la jeune femme et attendit sagement qu'elle lui présente ce nouveau jouet. C'est ce qu'elle fit et le jeune brun se retrouva face à ce gros objet rond et s'approcha doucement pour le humer. Une odeur de plastique tout à fait banale. L'étalon laissa faire sa bipède et regarda, amusé. Soudain excité à l'idée de pouvoir joué avec cette boule, il piaffa, arqua l'encolure et pointa ses oreilles en avant. Il fit quelques bond joyeux avant de venir shooté dans la balle et l'envoyé balader de l'autre côté du rond. Il poursuivit la balle en la relançant avant de se rappelé qu'il y avait Emma avec lui. Il finit par s'arrêter et se tourner vers la demoiselle. Il lui lança doucement la balle et piaffa de nouveau, content de lui...

[désolé c'est un peu court... =S]

Voyant la jeune bipède se décalée, l'alezan poursuivit son jeu seul. Il tournait tout autour de la balle en donnant divers coups dedans, tantôt avec ses antérieurs, tantôt avec ses postérieurs. Il avait déjà joué avec un truc de ce genre, mais plus petit, et avec des anses tout autour. C'était plus facile de l'attraper. celui ci était bien trop gros pour l'attraper avec les dents. Horse ball. Voilà un jeu qui lui avait beaucoup plu. Pour un compétiteur comme lui, cela avait été une très bonne expérience. Il avait l'esrit d'équipe et malgré sa petite taille, n'hésitait jamais à percuter un congénère pour que son bipède vole le petit ballon de cuir. Il filait aussi vite que possible vers le but adverse en essayant de ne pas rencontrer d'autes cavaliers ou en les évitant. Il se faufilait parfaitement bien entre les chevaux et était assez priser pour sa petite taille. Pas besoin de se baisser trop bas avec lui !

Il donna un coup de tête à la balle qui alla s'appuyer contre une palissade et il partit en ruade. Il frôla la jeune femme et galopa au ras des barrière, ventre à terre. Arrivé près du ballon, il se rassemble sur ses postérieurs et s'élança en avant. Il effectua un large saut, bien au dessus du ballon et atterit bien après. Une dernière ruade et il prit le trot, baissant la tête, queue en panache. Quelques saut de mouton avant de venir se rouler au centre du rond. En se relevant, il prit un malin plaisir à venir se secouer près de la jeune femme, l'enveloppant d'un halo de poussière. Il remarqua enfin le curieux objet qu'elle tenait dans la main. Valéry en avait un semblable qu'il collait à son oreille. Il en sortait tout un tas de voix différente. Intéresser, le jeune pur sang étendit l'encolure pour venir sentir cette petite chose...

L'étalon se détourna du petit appareil en sentant la main de la jeune femme sur sa tête. Il soupira et baissa la tête, humant le sable, prêt à se rouler. Mais la bipède couru vers le ballon. Intrigué, l'alezan releva la tête et observa, curieux. La demoiselle saisit le ballon et le lança contre les paroi du corral. Il rebondit avant de percuter une seconde paroi. L'alezan regarda le ballon au sol, puis la bipède. Emma souriait, un quelque chose dans le regard. Un défi ? Pour un cheval aussi compétitieur que lui, s'en était sans aucun doute un. Il avança doucement vers la balle, mesurant ses pas et une fois près de celle ci, fit volte face. Il décocha une ruade qui envoya le ballon contre les parois. Mais au lieu de rebondir sur celle ci, le ballon effectua un tiers de cercle contre le bois, en l'air. L'angle de percusion et la force du lancé lui permettant de reste en équilibre contre le bois. La balle finit par retomber au sol, et l'étalon, tout comme la demoiselle auparavant, lui fit face, se mettant dans un coin et attendit. Un postérieur au repos, la queue en panache, fier. "A ton tour." semblait il lancé à la jeune femme. Il aurait été humain, on aurait pu voir ce petit sourire en coin qui apparait aux lèvres des mauvais garçon qui lance un défi à un congénère.

Ce petit tour avait été apprit à l'étalon dans sa toute jeunesse, par une des nombreuses séances de jeux qu'il faisait lorsqu'il était petit. Partie intégrante de son débourrage, le jeux avait été quotidien jusqu'à ses un an. Il s'était fait plus rare après... Ce n'est pas au vieux singe que l'on aprend les grimaces !

L'étalon, au rire de la jeune femme, sautilla sur place, s'ébrouant et dansant d'un pied sur l'autre. Il fit un tour de galop alors qu'elle se relevait, lançant des coups de pieds, frôlant les parois de bois du rond. Il henissait et galopait comme un fou. Un jeune poulain en somme. Il finit par s'arrêter en voyant la jeune femme se décaler. De même que précédement, il vint doucement se placer dos à la balle. Il baissa la tête, huma le sable devant lui et renâcla avant de la relever. D'un bond puissant, il envoya valser la boule de plastique. Cette dernière longea la palissade avant de retomber mollement sur le sable fin. Fier, l'étalon prit un trot aérien, queue en panache, encolure arquée. Il fit quelques tours ainsi, faisant demi tour parfois ou s'écartant de la piste. Dans un élan de folie, il prit le galop. Un galop désuni et à faux. En un bond, il reprit une allure normale et vint s'arrêter en glissant devant la jeune femme. Il soupira et étendit l'encolure pour lui sentir les mains.

*T'as une friandise pour moi, dis ?*

C'était un sacré gourmant ce jeune étalon. C'était d'ailleurs parfois un problème. Trop de friandise n'est jamais bon, même pour les chevaux. Mais le jeune étalon à la robe brûlée en rafolait. En particulier les pastille à la pomme que vendait les enseignes de sports... Un régal...