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 stargirl interlude (daisy)

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Marek Taha
mungo


Marek Taha

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MessageSujet: stargirl interlude (daisy)   stargirl interlude (daisy) EmptyLun 12 Juin - 23:28


18 avril, midi

tu pensais que le ciel n'aurait jamais plus jamais la même couleur, l'air la même odeur. la vérité, tu la connais. c'est que tu vis avec les paumes des mains devant les yeux, que tu fais même plus d'effort pour respirer. la vérité c'est que tu te tuerais si jamais tu venais à oublier le son de sa voix. et si c'était pour retrouver le goût des couleurs que t'es parti ? est-ce tu l'assumerais si tout s'en allait ? tu m'entends plus, les yeux vers l'horizon. il fait beau, y a du monde dehors. et tu t'es mal rasé ce matin, ça te pique un peu sous le menton. c'est la faute à cette lueur impulsive en toi, insatiable et impatiente, celle qui rêve de vitesse, de sang et de hurlements. c'est elle qui t'as forcé à aller courir ce matin, à grimper sur ce qu'il y avait à grimper, à shooter dans ce qu'il y avait à shooter. t'as pas envie de gaspiller de pansements. oh et puis tu pourras t'en racheter, de tout façon ? et puis non, c'est qu'une coupure. t'en as vu d'autres. tu rejoins les autres dans ce qu'on appelle l’espace de vie. c'est toujours bruyant dans le mungo, t'es presque sûr que ça t'apaise. ça faisait longtemps que t'étais pas comme ça, y a toutes les lumières d'allumées dans ta tête, pour quelques minutes, après elles mourront. t'as le droit de dessiner sur les murs, apparemment. alors tu dessines un croissant de lune et t'espères que ça déragera personne. et puis tu commences à avoir faim alors tu te mets à cuisiner pour toi et puis pour les autres aussi, avec les autres. tu regardes dans ton assiette. t'étais pas difficile niveau bouffe, pas avant que tu montes dans ce bus. les sœurs tofu & quinoa te laissent perplexe et tu crois avoir compris que c'était pas le truc des autres non plus. tu sors du bus, tu veux t'asseoir au bord de la route. tu sais pas trop ce qu'il y a dans ton assiette ni dans quel sens ça se mange. et sans jamais la quitter des yeux tu hurles « est-ce que quelqu'un sait ce qu'il y a dans cette putain d'assiette ? » à qui veut bien t'entendre. peut-être que le vent l'emportera, ton assiette, tu ne lui en voudras pas.  
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Daisy Donovan
rooster


Daisy Donovan

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Objets personnels : l'essentiel bien compartimenté, un carnet de voyage en cuir, un stylo plume et des crayons colorés, un iPod rangé par playlist, de la crème pour les mains à l'odeur sucrée, un rouge à lèvres nude, Lolita son livre favori, des capotes, des chewing-gum, des bonbons acidulés, un lomo'instant, son parfum, des lunettes de soleil, un élastique, les cendres de papa, les derniers mots de maman, le superflu en bordel.

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MessageSujet: Re: stargirl interlude (daisy)   stargirl interlude (daisy) EmptyLun 12 Juin - 23:45

Souvent, Daisy se demande ce qu'elle fiche dans le Rooster. Ça lui prend quand on lui balance un chuuuut qui lui hérisse les poils, lorsque tout le monde dort et que ces affreux rideaux opaques empêchent les rayons de la lune de percer jusqu'à elle, quand Lloyd se transforme en dieu du rangement, une entité maniaco-hystérique qui perd environ 98,9% de son charme et ... pendant les repas. Ils ne sont pas mauvais mais ressemblent à s'y méprendre à ce que n'importe quelle personne lambda de moins de trente ans est capable d'accomplir derrière les fourneaux c'est à dire pas grand chose, par manque flagrant d'envie, de patience, de talent et parfois même les trois conjugués. Et encore, Dee n'a jamais eu à se plaindre à l'appart, avec un cuistot comme colocataire. Mais quand même, la bouffe dans le Rooster manque un peu de fantasie et à force d'ingurgiter des burgers, des pâtes, des pizzas et des barres chocolatées, Daisy craint revivre la période de sa vie dite de la pilule. Ces affreux mois où ses hormones en furie, entrant en collision avec d'autres plus chimiques, ont causé des dommages désagréables. Attention, elle n'est pas contre un peu de graisse, la gosse sèche comme une brindille. Dee aurait aimé posséder un corps en forme de huit, avec une poitrine généreuse, un cul d'enfer et des hanches chaloupées. Mais elle, elle n'a rien de tout ça et quand elle grossit, ça se voit directement ... dans ses joues. Même pas dans ses hanches ou sur son ventre creusé, non. Dans. Ses. Joues. lui offrant un air de poupon à qui les vieux pincent la peau et un aller simple pour infantilisation land.
Donc oui, parfois elle se demande pourquoi c'est ce bus, le sien, et puis il lui suffit de glisser un regard dans leur direction pour se rappeler que c'est pour elle qu'ils ont pris la route, alors c'est pour eux qu'elle a choisi le rooster. Pour leur amour de la lecture à tous les trois, mais surtout pour la soif de tranquillité de Rye et les migraines de Tobs. Sauf qu'à midi, ils ne sont pas là, ni l'un, ni l'autre et lorsque Daisy se retrouve seule avec son assiette (surprise, un burger), elle ose une moue dépitée derrière la chaleur de son visage avenant. Elle les cherche des yeux, les deux piliers de son existence, et puis se souvient qu'ils ont profité de sa douche pour s'éclipser. Dee, elle ne comprend pas tout à fait ce besoin d'être à deux ou du moins, à deux sans elle, et s'imagine toujours un tas de scénarios sans qu'aucun ne soit plaisant. Ses angoisses primitives la forcent à imaginer le pire et lui causent un sang d'encre pas possible et ses insécurités, elles, lui font visualiser le meilleur, eux parfaitement heureux sans elle à leurs côtés, presque soulagés, ce qui n'est pas un spectacle plus agréable. Son burger en main, Dee quitte le bus pour la terre ferme et l'air marin et s'apprête à laisser ses méninges tourner en boucle sur l'absence de ses compères. Heureusement, le supplice est de courte durée et lorsqu'un timbre subversif emplit l'atmosphère de son vibrato, elle s'y raccroche et se marre doucement en s'approchant à pas félins, feutrés, pour détailler le contenu de l'assiette en question. Daisy esquisse son plus joli air circonspect, incapable de définir vraiment ce qui compose le spectacle gustatif qui s'étale sous ses prunelles avides mais ce qu'elle sait, en revanche, c'est que ça a l'air appétissant. Nettement plus appétissant que son burger, connu et reconnu, le même qu'elle rechignait déjà à manger à l'unique diner de son maudit bled. "Aucune idée, ce n'est apparemment jamais arrivé jusqu'à Hoxie, Arkansas." lance-t-elle de sa voix rauque, délibérément amusée, un vague sourire aux lèvres. La déferlante vegan n'a jamais atteint les berges du bastion du white trash et de l'étroitesse d'esprit, ça va de soi. Daisy abandonne la contemplation du plat pour relever ses prunelles expressives sur le visage du désespéré et lui tend sa propre assiette en offrande. "On échange ?" Il semblerait qu'elle chuchote à moitié, Dee, comme s'ils étaient en train de se livrer à une forme de trafic dangereux, illicite et donc séduisant. Son esquisse s'élargit, éclairant ses traits, et elle attend plus ou moins sagement la réponse de Marek, l'impatience vrombissant sous sa peau. "Je me sens d'humeur aventureuse..." Oui, pour sûr, c'est son mantra à Daisy, ici encore plus que dans sa vie : rarement dire non, tout essayer, tout tenter et, surtout, agir avant de réfléchir. Et contrairement à ses lubies habituelles, les conséquences d'un échange de nourriture lui semblent dérisoires.
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Marek Taha
mungo


Marek Taha

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MessageSujet: Re: stargirl interlude (daisy)   stargirl interlude (daisy) EmptyLun 12 Juin - 23:47

ton appel au secours a été entendu et voilà qu'une petite brune arrive, un burger dans les mains. tu te demanderais presque si t'as choisi le bon bus. pour le moment tu te plains pas, les bruits permanents du mungo te bercent et t'endorment, te réveillent en sursaut et finissent par s'évanouir, étouffés sous une épaisse couche de pensées encore plus bruyantes. c'est dans la journée que tu doutes, quand t'essaies de lire et que toute la poésie des mots finit déformée par des rires insouciants qui transforment tristesse et mélancolie en une imbuvable joie artificielle. c'est à ça que tu penses en observant ton assiette, t'aimerais bien lui donner vie à ce qinoa, destiné à finir au fond d'une poubelle. la fille sourit (toujours ce sourire, typique d'un début de phrase, t'as toujours pas compris ce que ça voulait dire) et t'hausses les sourcils. est-ce qu'elle vient de te dire où elle vit sans que tu lui ai demandé ? est-ce que c'est ce que les gens font ? t'aimes pas les formalités, tu les comprendras jamais, même en faisant des efforts et déjà vingt-six années passées sur cette planète. t'as pas envie qu'on te demande où tu vis, si t'as frères et sœurs, qu'on te demande "je te dérange" avant de demander un truc. t'essaies de replacer l'akansas sur une carte des états-unis, c'est au sud ça, c'est sûr. et t'as jamais voyagé. t'es un peu déçu que la brune ne soit pas un gars en débardeur blanc et en jean levis avec une bière à la main. tu te mets en mode méfiance. si y a bien un truc que t'as appris, c'est qu'on ne se mélange pas. la brune te propose son assiette, encore ce sourire sur son visage. un visage pur et lumineux qui a l'air d'avoir été épargné de toute secousse, même minime. tu demandes si elle a connu la souffrance, la peur ou la colère. à quelle vitesse tu pourrais faire disparaître ce grand sourire,  tu remarques une lueur revendicative dans ses yeux, un brin de malice, cet air universel de l'être en quête d'aventure. tu lui tends alors ton assiette. tu t'en aurais débarrassé à tout prix et tu te fais pas prier pour attraper le burger qu'elle t'offre. c'est ta réalité ; attirant mais pourri de l'intérieur. produit de ta société minable et puante. tu regardes la sudiste en croquant dans le fameux burger que tu dégustes comme si c'était le premier. « il est où ton drapeau confédéré  ? » tu comptes pas la quitter des yeux avant qu'elle ne mange ce que tu lui as refilé, silencieux, impatient.  


Dernière édition par Marek Taha le Sam 17 Juin - 2:06, édité 1 fois
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Le Destin
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MessageSujet: Re: stargirl interlude (daisy)   stargirl interlude (daisy) EmptyMer 27 Mai - 14:08

Ne fais pas attention à pour le moment x)
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Daisy Donovan
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MessageSujet: Re: stargirl interlude (daisy)   stargirl interlude (daisy) EmptyMer 14 Juin - 2:27

Daisy sourit au brun dans une forme silencieuse de main tendue. Elle a le sourire facile, la môme, organique, le genre d'esquisse chaleureuse qui dénoue les tensions, préserve de tout retour de flamme mais vacille dès qu'elle ne trouve pas sa réciproque. Et lui, il ne répond pas. Pas du tout. C'est étrange, les gens qui n'esquissent même pas un simulacre de sourire lorsqu'on leur en décoche un parce qu'il n'y a rien de plus naturel. Mêmes les bébés qui ne pigent rien à la vie imitent les lèvres étirées, même l'affreuse madame Riggins (commère attitrée d'Hoxie et médisante en chef) ne pouvait s'empêcher de sourire bêtement si les gosses effrayés par la vieille sorcière faisaient cet effort premier. Et lui, non. Daisy détaille son visage impassible sans ciller, ses opales marines courant sur ses traits insondables, et se demande ce qui cloche. Chez elle, chez lui, peu importe, mais y a certainement un mécanisme voilé parce que normalement, ça marche à tous les coups. Même chez Tobs aux traits ombragés, c'est dire. Intriguée par la poker face de Marek, Dee conserve précieusement un sourire sur ses traits lumineux, à la fois épée et bouclier, tout en tendant son assiette, paumes ouvertes et hamburger bien gras. Il s'en saisit prestement pour en arracher un morceau et elle se marre de son rire écorché en déposant des opales curieuses sur l'assiette échangée. Des ... graines ? Ça a l'air étrangement bon, pour un truc qu'on pourrait trouver dans un champ et après avoir plongé une fourchette aventureuse dans ce qui ressemble à un steak composé de tout sauf de viande, Dee pile tout net pour reporter toute sa volubile attention sur les mots de Marek. "Oh, je l'ai offert à mon esclave en partant". raille Daisy de son éternelle désinvolture, en haussant les épaules pour mieux se replonger sur la contemplation de son plat. Pourtant, on déconne pas avec ça, c'est un vrai problème. Il y a toujours des tarés plus nombreux qu'on ne le croit, autocollants confédérés collés sur leur voitures pourraves et souvent, ils ont tout des oubliés de la grande marche de l'histoire, racisme nauséabond en tête. Finalement, dans un silence assez étonnant venant de sa part, Daisy s'essaye à son plat. D'abord timidement, du bout des lèvres, jusqu'à ce que la saveur explose sur sa langue et que son visage entier ne reflète l'expérience : elle est lisible, Dee, comme une putain de carte aux trésors, ça a toujours été sa faiblesse. "Hé, mais c'est bon." lance-t-elle en louvoyant ses prunelles immenses jusqu'aux siennes pour s'y ancrer. Si elle est surprise ? Un peu. "T'es sûr que tu veux pas goûter ? Tu devrais." Daisy, elle insiste, toujours, c'est presque maladif. Bienveillant, généreux mais aussi un peu désespéré dans sa volonté frénétique de retenir à elle tous ceux qui pourraient s'échapper. Comme si cela suffisait à apaiser la douleur de ceux qui étaient réellement partis. Non, bien sûr que non, mais elle n'apprend jamais, Dee, prétend ne rien voir, ne rien entendre, et persiste à s'enfermer dans des dépendances affectives qui s'embrasent en elle plus aisément qu'un feu de broussailles. Elle tend encore son assiette, prête à se faire arracher le bras pour avoir offert une phalange et dans l'attente, picore distraitement du quinoa sans quitter Marek des yeux comme si elle avait le pouvoir de lire son histoire en filigrane sous sa peau. Elle aimerait bien. Ce serait tellement plus facile si tout ce qu'on se donnait tant de mal à cacher brillait en lettres d'or sur les épidermes. "A ton avis, les gens sont là pour se fuir ou se trouver ?" Daisy, elle a peu de filtres, elle livre ses pensées comme elles viennent et ne tait jamais rien d'autre que les sentiments et les complications qu'elle refuse d'écouter, de ressentir. Et là, en embrassant le parking et l'agitation de leur joyeuse troupe, elle se demande. Ce n'est pas anodin, de tout quitter pendant six mois, d'accepter de mettre son existence entre parenthèses pour vivre une aventure humaine remplie d'inconnus. Les gens, oui, mais aussi les points d'interrogations gigantesques qui trônent sur tout le reste.
Daisy, elle pense qu'il n'y a que des âmes un peu brisées pour plonger tête baissée. Des blessés, des déçus, des écorchés, des malades, une belle brochette de bras cassés prêts à faire bonne figure. Peut-être qu'elle lit trop de tragédies, peut-être même qu'elle joue trop de drames romantiques qu'elle ne vit pas, peut-être. Mais elle est convaincue que ces gens réellement heureux, ceux qu'on imagine de loin sans pouvoir les dessiner, seraient incapables de faire ça, foncer vers l'inconnu, perdre quelque chose de précieux sans la certitude de le retrouver à leur retour. Et puis Daisy essaye d'imaginer la catégorie la plus probante pour lui. Pour Marek si opaque, difficile à cerner derrière ses regards perçants, ses mots économes et une forme de distance naturelle, qu'elle ressent malgré leur proximité physique.

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Marek Taha
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MessageSujet: Re: stargirl interlude (daisy)   stargirl interlude (daisy) EmptyDim 18 Juin - 0:26

t'as le cerveau qui te lance des alertes, les sens bien éveillés. t'es pas encore sûr de ce qu'elle te veut la sudiste mais t'es prêt à répliquer.  tu sais ce qui se dit sur les gens comme toi, là-bas. les yeux plissés, t'essaies d'imaginer la brune évoluer dans le fin fond de l'amérique, l'amérique que tu ne connais pas. c'est l'amérique qui te déteste sans même t'avoir vu (et si elle te voyait putain qu'elle aurait raison de pas t'aimer) mais y a quelque chose qui cloche, elle a un truc qui cloche la petite. les bruits autour ont disparu et la scène va au ralenti, t’attrapes chacun de ses battements de cils, devine chacun des battements de son cœur, mesure le poids de chacun de ses mots. tu te battras à mort s'il le faut, tu t'emballes déjà trop. elle rit à nouveau, regardant dans cette assiette infâme où les couleurs et les saveurs se sont perdues. immobile, burger en main, en danger sur ton propre territoire. elle n'a même pas l'air de faire attention à toi la sudiste, alors que ton cerveau est en surchauffe, elle plante sa fourchette dans sa bouche juste après avoir répondu à ta question en haussant les épaules. images violentes dans ta tête, flash extérieurs qui crèvent tes rétines. sa présence te met dans un état second, elle te dérange autant qu'elle t'intrigue. t'as envie de voir ce qu'il y a dans son cerveau et par dessus tout de détruire cet insupportable sourire. la brune s'écrie en te cherchant du regard, tu hausses les sourcils. tant de cinéma pour des putain de graines, elle doit sûrement être défoncée. les sons, les images s’essoufflent dans ta tête, c'est sa voix qui les efface. et puis elle te propose de goûter à l'atrocité qui compose son assiette et tu croques une nouvelle fois dans ton burger en guise de  réponse. tu sais pas ce que tu fais encore là, t'as envie de te barrer avant d'exploser sous ses yeux. ses yeux bleus te sondent, laissent une douloureuse sensation de picotement sur ta peau. son sourire est trop sincère, ses yeux trop ouverts pour que tu te sentes à l'aise. tu déglutis, même ton burger n'a pas plus le goût de burger, tu le reposes dans ton assiette. cette courte conversation a réussi à te couper l'appétit. tu regardes au loin, comme pour lui interdire l'accès à ton visage, à tes pensées, à tout ce qui te représente. elle reprend la parole alors que tes yeux s'attardent sur les autres. ils ont l'air joyeux, excités. pourtant tu peux pas t'empêcher de penser qu'il y a que des fous pour se lancer dans un telle aventure. « j'en sais rien, demande leur.  » évidemment, tu fais partie de ceux qui fuient, ceux qui n'y croient cependant pas. ceux qui essaieront tout de même.  « toi t'es là pour fuir je suppose ? si j'habitais dans l'arkansas j'aurais fait pareil. » tu la regardes même plus la sudiste, t'attends juste le moment où la conversation se termine.
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